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Labo – Que vaut l'autofocus du Nikon Z7 ?

Premiers essais terrain et labo
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Le nouveau Nikon Z7 ne quitte pas nos mains depuis plusieurs jours. Des fjords norvégiens aux leds de notre studio, le nouvel hybride de Nikon en voit de toutes les couleurs.

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Présentés dans la dernière quinzaine d'août, les premiers hybrides de Nikon, baptisés Z, ont réveillé les photographes Nikon — ou non — de leur torpeur estivale. Après plusieurs années en “solo” sur le segment des hybrides 24x36, Sony voit débouler en cette fin d'année 2018 plusieurs concurrents, dont les emblématiques Canon et Nikon qui se partagent actuellement le gâteau du marché du reflex 24x36. En outre, les rumeurs enflent jour après jour au sujet de l'arrivée imminente d'un nouvel acteur très actif dans le segment hybride : Panasonic. La Photokina 2018 s'annonce donc pleine de surprises. En attendant, nous avons éprouvé le Nikon Z7 lors de quelques journées de randonnée en Norvège sur les accueillantes îles de Lofoten, le tout complété par des mesures en studio.

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Nikon Z7
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Deux Z, deux modules autofocus hybride

La gamme Z de Nikon se construit actuellement autour de deux modèles, les Z6 et Z7. Les deux boîtiers ont des spécifications techniques très proches, mais le Z6 est équipé d'un capteur CMOS rétroéclairé de 24,5 Mpx alors que le Z7 embarque pas moins de 45,7 Mpx. Cette différence de capteur entraîne quelques singularités comme une rafale à 12 i/s avec le Z6 contre 9 i/s sur le Z7, un nombre de collimateurs AF qui passe de 493 collimateurs sur le modèle à 45,7 Mpx à 273 points sur le capteur 24,5 Mpx et une plage ISO supérieure de 1 IL sur le Z6 (204 800 ISO).

En lisant les fiches techniques, nous apprenons également que la plage de fonctionnement du module AF du Z7 est de -1 à +19 IL alors qu'elle est de -2 à +19 sur le Z6. En outre, un mode basse lumière est disponible dans les menus. Celui-ci privilégie l'utilisation de la détection de contraste à la corrélation de phase certes plus rapide, mais moins discriminante en basse lumière.

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Réactivité : bien, mais pas assez prompt au réveil

Si les reflex Nikon sont des modèles de réactivité, qu'en est-il de ces nouveaux hybrides ? Notre impression reste mitigée. Certes, le Z7 “démarre” assez vite, mais il reste plus lent d'un reflex et la visée électronique met un certain temps pour s'initialiser complètement : la luminosité n'est pas immédiatement fixée. Toutefois, ce n'est que visuel, une photo pouvant être prise avant l'équilibre de la visée de manière tout à fait correcte. En studio, le Z7 est crédité d'un chrono à 0,9 s avant de pouvoir enregistrer une première photo (sans autofocus). Nous sommes donc assez loin des 0,3 s d'un Nikon D7500, par exemple, mais également plus rapides que d'autres modèles hybrides. La latence au déclenchement est acceptable avec une mesure à 0,07 s. Correcte, donc, mais certains hybrides font mieux à l'instar du Panasonic GH5. 

DSC_0282.jpg

Nous sommes un peu plus déçus par le temps de réveil du Z7, trop long et qui nous a valu quelques grincements de dents alors que nous souhaitions prendre une photo sur le vif. On peut imaginer que les ingénieurs de Nikon puissent améliorer ce point avec des mises à jour du firmware. Mais, là encore, ceux qui viennent du monde du reflex seront sans doute surpris, d'autant plus que ce temps de réveil devient vraiment pénalisant si vous utilisez la bague d'adaptation FTZ. Avec le 500 mm f/5,6 PF, l'écran reste désespérément noir pendant plus d'une seconde : déroutant.

Autofocus : la grande inconnue… jusqu'à maintenant

Avec ces nouveaux modules à corrélation de phase intégrés dans les capteurs, nous assistons à une avalanche de chiffres concernant les points autofocus, mais qu'il convient de prendre avec des pincettes, les arguments marketing n'étant pas simples à décrypter. Ainsi, le X-T3 de Fujifilm annonce pas moins de 2,16 millions de photodiodes utilisées pour son autofocus avec une couverture de 100 %, quand Canon et son EOS R déroulent 5 000 collimateurs AF et une couverture de 90 %. Quant au Sony A7 III, il aligne 693 points pour une couverture de 93 %. Sur les chiffres, le Nikon Z7 est donc en retrait par rapport à ses principaux concurrents. La fiche technique est un élément, les tests en sont un autre !

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L'autofocus est sans doute l'un des points sur lequel Nikon est attendu. En attendant les mesures en studio, nous pouvons déjà nous forger une opinion après quelques jours passés en compagnie du Z7 et de son autofocus hybride à corrélation de phase et de détection de contraste. Rappelons que généralement la partie "phase" permet de dégrossir rapidement le travail de mise au point et la partie "contraste" permet d'affiner et d'ajuster la mise au point finale. En pleine lumière, la mise au point automatique s'avère confortable en mode Single. En mode continu, le boîtier est également performant et il est facile de suivre un sujet en déplacement, soit en mode automatique, soit en sélectionnant le sujet. La reconnaissance des visages est bien présente, mais elle s'est montrée à notre avis moins précise que sur certains modèles de Fujifilm ou de Panasonic. Un manque ? Oui, la reconnaissance — et le choix — des yeux pour faciliter les portraits avec des optiques lumineuses. Cette fonctionnalité, qui commence à se généraliser, n'est pas présente. Le cahier des charges des boîtiers a dû être arrêté sans doute avant sa généralisation.

Basse lumière et peu de contraste : une scène délicate pour l'autofocus du Nikon Z7.

Basse lumière et peu de contraste : une scène délicate pour l'autofocus du Nikon Z7.

Là où le Z7 déçoit un peu, c'est en basse lumière. Avec le 24-70 mm f/4 S, nous avons mis en défaut le boîtier lorsque la lumière venait à manquer et que les contrastes s'amenuisaient. Sur ce point, des progrès restent à accomplir. Nous avons aussi eu l'occasion de confronter l'hybride Nikon au nouvel EOS R de Canon — équipé du 24-105 mm f/4 —, et ce dernier se montre plus réactif, notamment sur des scènes peu contrastées. En plein jour, les deux modèles sont finalement assez proches avec, semble-t-il, un léger avantage à Canon dont le Dual Pixel AF est très réactif. Là encore, il faudra pousser les tests en studio.

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Lorsque nous avons utilisé les 300 et 500 mm PF avec la bague d'adaptation FTZ, nous n'avons pas noté de ralentissements notables et ces différentes configurations se sont montrées très agréables à utiliser. Apparemment, le travail sur la bague a porté ses fruits et les résultats sont à la hauteur de nos attentes. L'exploitation du parc optique Nikon ne devrait pas poser de problème. Quelques essais avec des optiques Sigma et Tamron montrent également le bon fonctionnement avec des optiques tierces.

Premières mesures en studio

Nous avons également réalisé des tests en studio afin de comparer plus facilement le nouvel hybride avec la concurrence. Dans nos conditions d'éclairage normalisées et notre mire contrastée, le Z7 ne faiblit pas avec un temps de mise au point autour de 0,3 s en pleine lumière et 0,6 s sous 3 lux. Dans ce domaine, d'autres modèles sont plus rapides, à commencer par le Panasonic GH5 et son capteur 4/3”, mais également le Sony A7 III, lui aussi équipé d'un capteur 24x36. 

En mode rafale, le Nikon Z7 tient les chronos avec une cadence à plus de 9 i/s en JPEG et un peu moins en RAW+JPEG. Notez qu'en mode RAW 14 bit, Nikon annonce une rafale à 8 i/s contre 9 en mode 12 bits. Il est important de rappeler également qu'en mode 9 i/s seul le suivi autofocus est assuré et que la mesure d'exposition est réalisée sur la première images. Pour avoir un suivi à la fois sur la mise au point et l'exposition, il faut basculer en rafale à 5 i/s.

C'est du côté de la mémoire tampon que l'on pourra être plus critique. En effet, malgré l'intégration d'une carte au format XQD censé être très rapide, le Z7 ne peut enregistrer plus de 27 JPEG à “pleine vitesse” et 19 RAW. Pas de quoi s'extasier pour un boîtier à plus de 3 000 €.

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nikon-z7-chronos.jpg

Joystick, écran tactile

Avec la multiplication des points AF, il devient désormais compliqué de déplacer rapidement le (ou les) collimateur(s) AF pour suivre un sujet. Certes, le positionnement est plus précis, il est également plus lent. Ainsi, il est possible de déplacer le point AF à l'aide du joystick, ce qui est toujours pratique, mais également le joypad. Malheureusement, si vous utilisez le viseur, vous ne pouvez pas mettre à profit l'écran LCD comme un trackpad géant pour déplacer rapidement la zone AF au doigt. Dommage, car il s'agit sans doute de la méthode la plus rapide. En visée écran, s'il est possible de définir au doigt la zone de mise au point, vous ne pouvez pas la déplacer selon la même méthode pour suivre un sujet en déplacement, par exemple. 

Suivi AF

Les reflex Nikon se sont taillé une belle réputation sur le suivi autofocus avec en particulier le mode 3D. Sur le Z7, ce mode n'est plus disponible, et en AF-C, vous pourrez choisir entre le mode point sélectif, zone dynamique avec des collimateurs en assistance, zone large S (small), zone large L (large) et zone automatique. C'est dans ce dernier mode que la détection des visages est opérationnelle, ainsi que le mode “suivi” avec sélection du sujet. Le suivi de sujet fonctionne assez bien, notamment pour des déplacements latéraux. Avec des sujets présentant des mouvements aléatoires, le Nikon s'est montré assez performant. Le plus gênant est sans doute la latence d'affichage entre deux images qui rend difficile le suivi d'un sujet changeant rapidement de direction.

Nous avons aussi effectué notre test classique avec une personne se déplaçant en direction du photographe. C'est le cas le plus complexe à gérer puisque l'appareil doit en permanence prédire la distance entre l'appareil et le sujet. Avec le 24-70 mm f/4 S, les résultats sont plutôt bons avec un taux de déchet de l'ordre de 30 %. Surtout, l'autofocus n'a jamais totalement décroché de son sujet avec la reconnaissance du visage. En mode autofocus “plus classique”, le suivi est aussi pertinent avec un taux de réussite entre 60 et 80 %, ce qui est assez confortable. 

Corentin suivi af nikon z7

Suivi autofocus avec le Nikon Z7 + 24-70 mm f/4 au 1/1 000 s et reconnaissance des visages. Rafale en mode Hi (9 i/s).

Suivi autofocus avec le Nikon Z7 + 24-70 mm f/4 au 1/1 000 s et reconnaissance des visages. Rafale en mode Hi (9 i/s).

Galerie d'images

À l'aide de la galerie Flickr, vous pouvez télécharger les images JPEG en pleine définition. Les fichiers bruts .NEF sont, eux, disponibles en téléchargement en suivant ce lien

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