Facebook a voulu s’offrir Snapchat pour plus d’un milliard de dollars
•WEB – Mais le réseau social mobile spécialisé dans le partage de photos éphémères a refusé, selon le «Wall Street Journal»…
Anaëlle Grondin
Connaissez-vous Snapchat? L’application smartphone, très en vogue chez les adolescents, permet d’envoyer des clichés ne s’affichant sur l’écran de leur destinataire que dix secondes maximum. Elle recensait sur sa plateforme 350 millions de messages échangés en septembre. Le succès du réseau social mobile chez les jeunes est tel que Facebook aurait bien aimé l’acquérir, indique le Wall Street Journal. Selon le journal économique, l’application intéresse de près Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, qui aurait proposé plus d’un milliard de dollars pour la racheter. Des sources proches du dossier ont expliqué que Snapchat avait décliné l’offre du réseau social le plus fréquenté du monde (Facebook compte plus d’un milliard de comptes).
La start-up, qui souhaite donc conserver son indépendance, compterait aujourd’hui sur une nouvelle levée de fonds de plusieurs centaines de millions de dollars qui pourrait valoriser Snapchat à 3 à 4 milliards. En juillet, la société avait obtenu un financement à 60 millions de dollars et était valorisée à 900 millions de dollars.
«Sexting» et failles
Très utilisée pour le «sexting», envoi de photographies sexuellement explicites, Snapchat était classée au top 10 des applications à télécharger sur l’AppStore en janvier. Il faut dire que la promesse du réseau social mobile est séduisante: envoyer des photos éphémères s’autodétruisant au bout de quelques secondes, sans craindre de les retrouver en ligne.
Malheureusement pour ses utilisateurs, Snapchat a des failles. Il est par exemple possible de faire une capture d’écran pendant les courts instants où une photo s’affiche ou de prendre une photo d’un téléphone mobile affichant un cliché reçu via Snapchat. Un site Internet compilait ainsi au mois de mai des «sexpics» envoyées par des utilisateurs de l’application. Un internaute s’était par ailleurs rendu compte en début d’année que des clichés étaient récupérables sur iOS par leur destinataire. Moralité: ne jamais considérer qu’un échange par Internet est complètement privé.
