Décryptage

Les études pour accéder au métier de photographe

Le photographe doit être polyvalent : avoir un œil et maîtriser les outils numériques.
Le photographe doit être polyvalent : avoir un œil et maîtriser les outils numériques. © Rawpixel/iStock
Par Séverine Maestri, mis à jour le 24 septembre 2021
4 min

Le métier de photographe demande un sens esthétique certain et un sérieux bagage technique. Saisir les opportunités au vol au début de sa carrière en étant généraliste permet de se constituer un réseau pour se spécialiser éventuellement dans un domaine par la suite.

Photographe de presse

, de publicité, de mode, de sport, de mariage, d’art, de cuisine… Les domaines d’exercice sont variés. Quel que soit son secteur d’activité, ce professionnel doit savoir tout faire et peut réaliser des portraits pour des particuliers ou des prises de vue pour le catalogue d’un hypermarché. Le ministère de la Culture chiffre à environ 25.000 le nombre de personnes qui exercent ce métier en France.

Quelles compétences ?

Tout le monde fait des photos, mais tout le monde ne fait pas de belles photos ! Il y a quelques années, avec l’argentique, le métier de photographe et celui de laborantin étaient deux professions bien distinctes, mais ce n’est plus le cas depuis la généralisation du numérique. À la maîtrise de l’image nécessaire au photographe s’ajoute celle de l’informatique et des outils du numérique.

Quelles formations ?

S’il est possible de devenir photographe sans diplôme particulier, une formation est conseillée pour apprendre la technique et s’insérer dans le milieu.

À bac.

Il existe un bac professionnel photographie en trois ans qui permet de poursuivre ses études ou de rentrer sur le marché du travail.

À bac+2/3.

Le BTS (brevet de technicien supérieur) photographie apporte des bases sur les techniques de la photo. Citons aussi une autre formation sélective et réputée : le BTS métiers de l’audiovisuel, option métiers de l’image. L’École de l’image Gobelins dispense aussi un bachelor (bac+3) photographie et vidéo.

À bac+5.

L’ENSP (École nationale supérieure de la photographie) et l’ENS Louis-Lumière, les deux grandes écoles du secteur, proposent un diplôme conférant le grade de master. Elles recrutent sur concours à bac+2 pour trois ans.
L’Ensad (École nationale supérieure des arts décoratifs) à Paris, comme un certain nombre d’ESA (écoles supérieures d’art), dispose d’une section dédiée à la photographie accessible dès la deuxième année. Il existe aussi de nombreuses écoles de photographie privées. Citons par exemple Spéos, à Paris, qui propose un titre de photographe, reconnu à bac+5.

La parole du pro - Thomas Déron, photographe indépendant
Après un bac scientifique et un master professionnel en gestion des technologies de l’information, j’ai travaillé dans une société d’animation comme chargé de production, puis directeur de studio. Je me suis ensuite reconverti dans la photo par passion, sans m’être vraiment formé. Mes clients sont des entreprises de tous les secteurs (hôtels, industriels, grands chefs…). En moyenne, je peux prendre jusqu’à 200 photos pour un shooting culinaire et 1.500 pour un séminaire, car on shoote des gens en mouvement. Une fois les photos triées, je retravaille celles que je conserve (luminosité, contrastes, cadrage, couleurs) à l’aide de logiciels de gestion de photos, de tri et de développement. Ce qui me plaît, c’est la variété des commandes. Du portrait qui dure deux heures au séminaire à l’étranger de cinq jours il n’y a pas de règle.
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