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Dossier (1/4) : La photo, un relais pour l’impression ?

Voici le premier article d’une série de quatre sur la photo événementiel et son impact sur le marché. Un dossier constitué de quatre interviews pour faire un tour d’horizon du secteur. Aujourd’hui : Big Shot. Témoignage d’Emmanuel Perret, co-fondateur et responsable commercial de cette société spécialisée dans l’événementiel photo. (Photo d’ouverture : l’équipe de Big Shot se met en scène)

Sous différents noms, de Bongapola à Big Shot, vous vous êtes spécialisés dans la photo événementielle. Pouvez-vous nous rappeler rapidement l’historique de vos services ?

Big Shot a été créé en 2015 et est issu de la fusion de ma société Bongapola [un service de location d’appareils vintage Polaroid créé en 2011, ndlr] avec l’activité de mon actuel associé, le photographe Michael Méniane. Nous proposions chacun de notre côté des animations photos événementielles et avons décidé de nous associer.

Dans le cadre de l’inauguration de la bibliothèque du service juridique de Sanofi, l’agence Big Shot a réalisé une cinquantaine de portraits Polaroid pour constituer le trombinoscope des collaborateurs et l’afficher dans les bureaux.
Pourquoi être passé de « spécialiste de la photo instantanée » à des services photo plus larges ?

Lorsque Polaroid a annoncé la fin de son activité en 2008/2009, il y a eu un flottement pendant quelques années. Plus personne ne savait trop quoi faire avec la photo instantanée. Fujifilm était encore cantonné au marché asiatique et un peu aux États-Unis. Tout le monde pensait que le Pola était mort, et seuls quelques nostalgiques essayaient tant bien que mal de produire à nouveau des pellicules avec la plus grande difficulté [les débuts d’Impossible Project, devenu Polaroid Originals]. Il y avait donc une niche que Bongapola a occupé jusqu’à ce que Fuji inonde le marché européen, notamment avec ses Instax Mini, puis que Impossible produise enfin des films stables. Ces deux évolutions ont permis à l’instantané de revenir sur le marché grand public. Nos prestations, même avec des appareils vintage rares, sont devenues moins demandées. Nous avons compris qu’une page se tournait. Mais depuis quelque temps déjà, nous avions pris le virage de l’impression numérique, et la transition s’est faite en douceur. Nous proposons encore des animations Polaroid avec des appareils modifiés qui font toujours sensation !

À qui vous adressez-vous ? Qui sont vos clients ?

Nous travaillons essentiellement pour une clientèle pro. À 60-70 % pour des marques en direct, et le reste pour des agences de communication ou d’événementiel. Nous avons des grands comptes et des acheteurs fidèles qui représentent 50 % de notre chiffre d’affaires, et régulièrement de nouveaux clients qui découvrent nos prestations quand ils cherchent à sortir des sentiers battus. Travailler avec les agences est souvent confortable : elles connaissent nos offres, et nous contactent lorsqu’elles remportent les appels d’offres. Elles ont cependant tendance à nous cantonner à une ou deux animations. Le travail avec les marques en direct permet plus de souplesse pour trouver des solutions ad hoc, discuter et proposer des animations en amont de leur réflexion. Nous avons ainsi œuvré pour Chanel, Piaget, les Galeries Lafayette, Suez, Renault, l’université Paris-Saclay, la Mairie de Paris…

 

On parle d’un boum de la photo événementielle. En tant que spécialiste et avec votre historique, quel est votre constat de la situation ?

La photo, a minima dans sa forme reportage, est un incontournable de la majorité des événements. Pas un client, pas un service de comm’ (interne ou externe) ne peut se passer de ses archives photo. Il faut pouvoir prouver en image que l’événement organisé était beau, marquant et plébiscité ! Si on englobe dans l’événementiel les relations presse, les salons, les lancements de produits, le street marketing, mais aussi les séminaires, les team buildings, les soirées entre collègues… Alors en effet, l’animation par l’image a une place très importante qu’elle soit fixe ou animée.

L’agence Big Shot a contribué à l’animation de l’inauguration du salon Business/Elite Air France du Terminal 2G de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle. Les invités ont pu se faire photographier et repartir avec leur photo imprimée.
Quelle place occupe l’impression dans la photo événementielle ?

Dans les années 1980/90, le Polaroid était un classique de la photo événementielle, les agences avaient des dizaines d’appareils et les invités s’amusaient toute la soirée à se prendre en photo. L’arrivée du numérique a changé la donne avec l’apparition des diaporamas, de la vidéo légère, et les écrans ont pris le dessus. Au début des années 2000, il fallait être high-tech. Mais le besoin de repartir avec un souvenir tangible est revenu au galop. La moitié des animations photo proposent l’impression, et celles qui ne le font pas proposent le partage par mail ou sur les réseau sociaux. Si on demande aux utilisateurs de choisir l’un ou l’autre, 99 % optent pour l’impression. Même aujourd’hui avec les smartphones et la saturation des images, des selfies, des Boomerang et autres applis, une photo imprimée trônera toujours fièrement sur le bureau ou le frigo ! Les participants sont également souvent frustrés de ne pas voir finalement les images de la soirée ou du photocall. Les albums Facebook ou intranet se morfondent en attendant de trouver des spectateurs. Il est amusant de noter que le premier réflexe d’une personne qui reçoit un Polaroid ou une photo numérique imprimée est de la partager sur les réseaux sociaux en la rephotographiant…

Quelles solutions d’impression utilisez vous ?

Nous utilisons trois technos : argentique pour les prestations Pola (Polaroid Originals et Fujifilm), y compris dans son format 20 x 25 cm (8 x 10”), thermique pour les impressions numériques (DNP, fiable et rapide), et jet d’encre pour les prestations haut de gamme avec papier fine art (Epson SC-P600).

Plus d’informations :
Big Shot

 

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