C’est en 1950 qu’eut lieu la première édition de PhotoKina, à Cologne, et c’est dans cette ville très dynamique, traversée par le Rhin, qu’une nouvelle édition voit le jour tous les deux ans. Ce qui surprend dans ce Salon entièrement dévolu à la création d’images, de photos, de vidéos, à l’impression 3D et à la réalité virtuelle, c’est sa taille. Dans sept halls couvrant 100 000 m2, plus de mille exposants attendent 200 000 visiteurs pendant les six jours que dure la manifestation. Nombre de constructeurs profitent de cette occasion si particulière pour annoncer leurs nouveautés, et cette année 2016 est un très bon cru, avec une grande variété d’annonces et de produits de plus en plus sophistiqués.
EOS 5D Mark IV
Le stand de Canon est démesuré, et le constructeur nippon présente quelques nouveautés, plus ou moins attendues. Du côté de l’appareil iconique de la marque, le 5D, c’est enfin la version Mark IV, annoncée quelques jours avant le Salon, que les visiteurs sont venus prendre en main. Toutes les caractéristiques ont été augmentées, un capteur de 30 millions de pixels, une sensibilité de 102 400 iso, un système dual pixel qui permettrait de doubler les pixels et donc la prise de vue, pour un meilleur traitement sur le RAW (l’image brute), GPS, Wi-Fi et NFC, vidéo en 4k, sur un double processeur Digic6 et Digic6+… Bref, une machine de guerre à la puissance exceptionnelle, qui voit aussi son prix augmenter substantiellement si on le compare à ses prédécesseurs. Affiché à 4 000 euros, l’appareil n’est pas pour toutes les bourses.
EOS M5
Plus petit, plus léger, le M5 est en rupture avec ses prédécesseurs. Un capteur APS-C de 24 MP, avec le système dual pixel déjà présent sur le 5D Mark IV et un processeur Digic7. Ici aussi, l’appareil est connecté Wi-Fi/NFC/Bluetooth pour le transfert sans fil des images. Enfin, il possède un viseur électronique qui manquait à la gamme M et qui s’avère aujourd’hui indispensable face à la concurrence. Il est tout petit, avec un design qui s’approche de celui des reflex de la marque, mais puissant. Pour les aficionados de Canon, on pourra y adapter tous les objectifs en monture EF ou EF-S avec un adaptateur. Nombre d’experts évoquent un prix élevé pour des caractéristiques assez communes, mais ce nouvel avatar dans la famille M est un bon marqueur de l’intérêt renouvelé de Canon pour le genre hybride expert.
Caméra 8k et photos en 120 000 px
En prototypes sur le stand Canon, deux appareils qui permettent de l’acquisition d’image photo ou vidéo en très haute résolution. Ainsi une caméra capable de tourner en 8k pourra couvrir une surface de 8 192 pixels de large, contre 1 920 pour la Full HD actuelle.
Nikon avait fait ses annonces d’appareils reflex en anticipation des Jeux olympiques de Rio, et n’a donc pas vraiment de nouveautés dans le périmètre professionnel. Mais c’est sur un secteur assez inattendu que le premier fabricant mondial d’appareils photographiques a créé la surprise, celui des “action cams”, en proposant 3 modèles, aux looks plutôt agressifs.
Le Nikon KeyMission 80
Ce petit appareil de la taille d’un dictaphone (et qui en a aussi l'apparence) dispose de plusieurs attaches pour l’accrocher n'importe où, et d’un angle de vision de 80°, d’où son nom. Résistant à l’eau et aux chocs, il tourne des vidéos en Full HD et prend des photos de 12 MPX (avant) et 5 MPX (arrière). Il est annoncé au prix de 280 €.
Le Nikon KeyMission 170
La Key 170 ressemble à une GoPro, un peu plus massive peut-être, avec un revêtement à l’apparence minérale, et un style presque industriel en façade. Il résiste à une chute de 2 mètres et peut aller dans l’eau jusqu’à 10 mètres de profondeur. Avec un angle de vision très large de 170°, il tourne en 4K. Il ne reste plus qu’à trouver un terrain de jeu pour l’exploiter.
Le Nikon KeyMission 360
Pour boucler la boucle, Nikon propose aussi sa version de la caméra vidéo en 360°. Annoncée depuis assez longtemps, et maintenant disponible, elle suit le chemin de la Theta S de Ricoh ou de la Gear 360 de Samsung. Elle ressemble beaucoup à un autre modèle bientôt disponible de Kodak : la Pixpro SP360 (voir plus bas), en noir et en apparence plus solide. Deux capteurs de 20Mp permettront d’enregistrer une vidéo en 4K, mais difficilement sous l’eau, étant donné la haute diffraction optique de la prise de vue sous-marine. Nikon avertit aussi qu’il peut y avoir des problèmes de parallaxe dans le tournage en 360°. Il semblerait que l’algorithme de composition (“stitching”) pour le rendu de la vidéo finale soit très performant. La KeyMission sera vendu au prix de 500 €.
Comme Leica, Hasselblad est en rapide mutation. Le fabricant suédois bien connu des professionnels et amateurs de belles pièces s’est déjà associé au géant chinois DJI pour équiper les drones haut de gamme de cette jeune société. A Photokina, Hasselblad continue à présenter des appareils photo un peu plus accessibles et grand public qu’auparavant. Le X1D annoncé il y a quelques mois est le premier moyen format hybride “mirrorless” jamais conçu, avec un énorme capteur CMOS de 50 millions de pixels répartis sur 43,8 x 32,9 mm. il sera vendu aux prix de 7 900 € hors taxe, ce qui n’est pas excessif pour un appareil de ce type. La disparition du miroir permet une réduction remarquable de la taille du boîtier qui, comme le Leica SL, son cousin allemand, est doté d’une large poignée, et d’un look unique. Le X1D n’est pas une nouveauté, mais pour le Salon, une version spéciale, de couleur noire, dite “4116” pour fêter les 75 ans d’anniversaire de la marque, est disponible à l’achat (13 000 €)
X1D et X1D 4116
V1D
En plus de l’édition x1D 4116, Hasselblad propose un boîtier concept modulaire, basé sur le modèle classique “V”, bien connu (les 200 / 500 / 900 / 2000, voir la frise). Modulaire car le photographe pourra choisir la face sur laquelle il mettra son écran, ou ses écrans, poignée et accessoires. Large capteur carré sur un système de boîte noire, avec une résolution de 75 millions de pixels. C’est un concept, donc on peut toujours rêver...
Olympus est devenu en quelques années, après un départ tardif dans le domaine de la photo, un opérateur incontournable de la scène photo. Loin de la variété des mastodontes du secteur, il propose une gamme relativement limitée de produits bien pensés. Au Salon, il présente l’EPL8, un compact “mirrorless” féminin et très racé et dévoile le nouveau modèle de sa gamme OMD d’hybrides experts : le EM1 mark2.
75 ans d'Hasselblad
EPL8
Sa petite taille et sa poignée typique prévue pour la réalisation de selfies, associées à une coupe féminine et un écran très malléable, en font un appareil idéal pour la photo “sociale”. Il prend des images en 16 millions de pixels et en kit avec un “pancake” 14-42, et coûte 599 €.
OMD EM1
C’est le nouveau “bateau amiral” de la marque. Il n’était pas visible au Salon, et un modèle unique trônait dans un grand meuble vitré, sous le regard des curieux. C’est l’OMD EM1 Mark2. Compact et très réactif, le Mark2 délivre des images de 20 millions de pixels, une stabilisation 5 axes qui a fait ses preuves, de la vidéo 4K ou UHD. Son look est plus moderne et sportif que les modèles des séries EM5 et EM10 qui jouaient la carte des boîtiers classiques. On aime ou l’on n’aime pas. Mais les caractéristiques de vitesse et les performances du couple capteur-processeur de ce boîtier en font un appareil très attendu. Prix encore non communiqué.
Les pionniers de la photographie instantanée annoncent la nouvelle version de leur modèle Snap, qui devient Snaptouch, en ajoutant un écran sur le dos de l’appareil. Cet ajout permettra un meilleur contrôle des images, et la gestion des photos. Une connexion en Bluetooth permettra aussi, par l’intermédiaire de l’application Polaroid sur smartphone, d’imprimer des photos venant de ces smartphones. Un micrologiciel de publication permettra aussi d’améliorer les photos en y ajoutant des stickers et des filtres. Au cœur de l’appareil, il y a toujours l’imprimante avec sa technologie ZINK (zero ink technology), qui imprime les Polaroid en moins d’une minute. Une curiosité : l’appareil peut tourner de la vidéo en 1080 p. Prévu à la vente au prix de 179 €.
Leica Sofort.
C’était une rumeur à laquelle on accordait peu de crédit, mais elle s’est révélée vraie. Leica présente à Photokina un appareil photo instantané de type Instax de Fuji, à un prix étonnamment bas quand on connaît les pratiques tarifaires de ce constructeur (il est annoncé à 279 €). L’allemand investit un périmètre sur lequel personne n’aurait misé il y a encore quelques années, avant que Fujifilm connaisse un succès phénoménal avec son Instax mini. L’histoire dira si c’est un bon choix. En attendant, les caractéristiques de cette version 1 sont assez arides. Objectif équivalent à un 34 mm, qui ouvre à f/12,7, une grande profondeur de champ, sans flou d’arrière-plan donc, et surtout peu praticable en basse lumière. Dépourvu d’autofocus, il sera disponible en blanc, jaune, et vert clair. Il fonctionne avec du papier Instax de Fuji, dans un premier temps. Leica annonce qu’il fournira lui-même bientôt sa propre gamme de papiers spéciaux, ce qui pourrait apporter une touche originale.
C’est un très grand stand, très coloré et dont une partie est consacrée à la création et au scrapbooking autour des gammes Instax que Fujifilm a montées sur Photokina. Le pionnier des hybrides experts était éventuellement attendu sur une nouveauté dans cette gamme, mais il a créé la surprise en annonçant un moyen format, rien que ça, hybride disponible au début de l’année 2017. Un modèle sans miroir donc, comme le X1D d’Hasselblad et le SLT de Leica. Le Fujifilm GFX, au tarif de 10 000 €.
Plus modeste que le GFX, c’est le successeur du XA2, le XA3, qui est présenté au Salon. C’est un hybride d’entrée de gamme, qui, comme l’EPL8 d’Olympus est destiné à un public plus jeune, friand de photographie sociale. Il est donc connecté, avec un écran tactile orientable à la verticale et un capteur de 24,2 millions de pixels. Comme dans les autres appareils Fujifilm, un série de "presets" permet de simuler les différents types de papiers qui ont fait la renommée de la marque : Superia, Velvia, Provia… Un appareil très bien fini disponible au prix de 650 €.
Chez Panasonic, c’est trois nouveautés qui attendaient le visiteur.
Panasonic FZ 2000
Le successeur au FZ1000 tout d’abord, le FZ2000 qui, comme son grand frère, reprend ce zoom 20x extravagant et sa capacité vidéo en 4K, mais aussi la technologie de photo 4K sur laquelle la marque a beaucoup communiqué depuis un an. Un bridge annoncé au tarif de 800 €.
Lumix GH5
Dans un caisson de verre, c’est le Lumix GH5 qui fait la sensation, un modèle très attendu après l’immense succès du GH4. On ne sait pas encore grand-chose de cet appareil annoncé pour le premier semestre 2017, mais il offrira un mode photo 6K et un mode vidéo 4k en 60 images/s.
Lumix LX15
Enfin le Lumix lx15, un compact haut de gamme, avec un capteur 1 pouce et une définition de 20,1 millions de pixels, stabilisé sur 5 axes et d'une sensibilité allant jusqu'à 25 600 iso. L’appareil fait concurrence (autant que possible) au RX100 de Sony, la référence dans ce type d'appareil. En tout cas, il lui ressemble et il sera disponible dès novembre au prix de 700 €.
Chez Sandisk, on travaille activement à une carte SD d'une capacité de 1 TB. L’objectif est de pouvoir supporter les formats vidéos du futur, ceux de la 4K, ou de la 8K, ou encore de la vidéo en 360°. On a du mal à imaginer une telle capacité sur un objet aussi petit qu’une carte SD. On suppose que le prix sera à la hauteur de la prouesse technique.
Chez Sigma, outre les objectifs qui font la réputation de la marque, ce sont les deux SD Quattro qui intriguent et attirent le regard. Tout d’abord par leurs formes atypiques et particulièrement réussies. Ensuite parce qu’ils sont les premiers appareils hybrides de la marque et que leurs caractéristiques pour un premier jet sont vraiment étonnantes. Le capteur Foveon qui équipe la version H a un format APS-H de 26,6 x 17,9 mm et délivre des images de 25 millions de pixels. La monture qui donne accès au capteur permettra la mise en place des objectifs Sigma (Contemporary, Art et Sport). L’écran de dos est étroit mais grand, et la visée électronique confortable (2,36 millions de points), avec détecteur de présence. La version “simple” est disponible au prix 800 € mais nous attendons avec impatience le prix de la version H.
Le stand de Yi cameras est relativement modeste, mais quand on sait que c’est le chinois Xiaomi, cinquième constructeur mondial de smartphone qui est derrière cette structure, il est impossible de l’ignorer. Un rig (support) de vidéo en 360° repose bien en évidence sur un trépied, un prototype, nous dit-on, mais qui est bien à l’image de cette société géante qui fait feu de tout bois et qui est venu il y a deux ans faire directement concurrence à GoPro avec ses caméras Yi Sport, au cinquième du prix d’une GoPro. Xiaomi a aussi eu un succès monstre avec son Mifit, bracelet connecté qui analyse votre sommeil. Mais la surprise vient de l’annonce faite il y a deux jours d’une caméra
« mirrorless », qui fonctionne avec un capteur 4/3 de Sony (IMX269) qui a très bonne réputation et à un prix défiant toute concurrence.
Un groupe de trois Japonais s'est emparé d'un des deux modèles disponibles, et le mitraille sous l’œil d’abord amusé puis intrigué de la présentatrice. Après dix minutes de cet exercice silencieux et, quand elle les voit décortiquer les optiques en photo macro, elle finit, inquiète, par appeler son manager. Un amusant retour de l’histoire quand on connaît la réputation de Xiaomi en matière d’espionnage industriel. Mais c’est vrai que cet appareil intrigue. Il est vraiment beau, d’un design sobre, germanique, avec des lignes très pures et d’un métal très agréable au toucher. Il sera vendu au prix de 400 € avec deux optiques, et la première prise en main nous a semblé très satisfaisante.
GoPro Hero5
Go Pro a annoncé la nouvelle génération de ses caméras d’action, Hero5 Black et Hero5 Session. La version Black est nativement étanche, filme en 4K sans stabilisation optique mais avec la possibilité de faire des photos en RAW de 12 mpx. Un GPS intégré et un système performant de connexion en Wi-Fi et Bluetooth est disponible pour le transfert des données. Il n’y a maintenant plus qu’un seul bouton de commande sur l’appareil, et il est pilotable à la voix.
GoPro Omni
Sur le même stand, le rig “omni” de tournage de vidéos en 360° était visible. Leader sur ce marché, GoPro est allé à l’écoute de ses clients, et ce retour d’expérience donne un matériel compact, avec des caméras qui lancent les enregistrements de manière synchronisée. Une batterie centrale permet une alimentation d’appoint très pratique. Une solution professionnelle au prix de 5400 €.
GoPro Karma
Enfin, le drone Karma était visible, avec son contrôleur. Incursion risquée dans un domaine qui n’est pas forcément le sien, ce drone pliable livré sans caméra mais avec un stabilisateur trois axes démontable sera vendu au prix de 869 €.
Kodak Pixpro SP360
Avec sa SP360, Kodak avait dès 2014 une petite caméra hémisphérique permettant de faire la moitié d’une vidéo 360°. Il suffisait de les coller dos à dos, pour avoir un panorama complet. Ce système déjà fonctionnel ne permettait pas un usage pour le grand public, car nécessitait une opération de “stitching” (ou de collage des deux vidéos) avec des logiciels complexes. Avec sa Pixpro 360, Kodak présente à Photokina un prototype assez avancé de caméra qui délivre un seul fichier de 2x4k (20 mpx), déjà composé et directement partageable sur les réseaux sociaux comme Facebook qui acceptent la vidéo en 360°. Un autre compétiteur donc dans la course à la vidéo en 360° grand public, avec Ricoh qui a déjà une belle longueur d’avance, Nikon (KeyMission 360), Samsung (Gear 360) et Vuze.
Les Français sont assez réputés dans le domaine de la vidéo en 360°. Toute l’architecture technique sur laquelle repose la solution de vidéo en 360° de GoPro est à l’origine celle de Kolor, une société grenobloise rachetée il y a plus d’un an par le géant américain des caméras d’action. Une autre société, plus discrète, essaie de proposer une pratique différente, celle de la diffusion de vidéo en 360°, en temps réel. Orah, société qui est allée s’installer aux USA dispose déjà d’un système fonctionnel qui sera sans doute d’un usage réel dans un avenir proche. Ce système permet de “streamer” la vidéo en temps réel. Pour cela, il faut un système de caméra qui permet l’acquisition en 360°. Un boîtier recueille alors les sources vidéo qui sont “cousues” entre elles à l’aide d’un logiciel qui, une fois la vidéo complètement achevée, l’encodera dans un format lisible par un player, comme celui de Facebook, ou celui de YouTube. Ce système a déjà été utilisé pour retransmettre Roland-Garros ou Google I/O, il y a peu, et la solution complète est disponible au mois de novembre pour un tarif avoisinant les 2 000 euros.
Derrières les stands géants de GoPro, Yuneec ou Kodak, une petite table regorge de micro-objectifs et de rigs (supports de caméras) inédits. Et si les exposants du stand ne sont pas très prompts à la discussion, KC Lai, le jeune dirigeant de la société est quant à lui particulièrement volubile et passionné.
Derrière tous les appareils qui sont exposés, il y a une histoire. Un petit dispositif de deux GoPro démontées et dos à dos a servi à tourner ce film tourné dans le cockpit d’un jet de l’armée suisse que tout le monde connaît dans le milieu de la VR. Celui-là même que présentait GoPro pour ses démonstrations un an auparavant. Une prise de vue exemplaire en tout point.
Car, si tourner de la vidéo en 360°, c’est parfois aussi simple que tourner une vidéo normale : on appuie sur un bouton et ça marche ; dans les faits, il y a un problème quasi insoluble, celui de la parallaxe. Si vous voulez faire du paysage, tout va bien, mais si vous êtes trop proche des caméras, les distorsions des zones périphériques sont impossibles à compenser quand il faut coller les vidéos côte à côte. On ne peut pas tout avoir.
C’est pour ça que la vidéo dans un cockpit était exemplaire. Le jeune Hongkongais explique qu’il équipe le New York Times et une quarantaine de médias dans le monde, et qu’il répond à des demandes spécifiques. Tout comme ce dispositif, un collage de 4 Panasonic GH4, pour des vidéos de nature en très haute définition, commandées par un opérateur spécialisé dans le domaine. Il a créé une optique spéciale, avec une monture spéciale pour les GH4 de Panasonic, et il fournit des solutions toutes faites, en fonction des besoins.
Encore un système d’enregistrement vidéo en 360°, en développement depuis deux ans mais officiellement annoncé au mois de mai au Festival de Cannes. Le système est assez atypique, avec 8 caméras en Full HD couvrant 120 degrés horizontalement et 180° verticalement. Les paramètres des caméras peuvent être modifiés par l’intermédiaire de l’application tierce fournie et les vidéos sont sauvées sur une carte SD. Seul bémol au système, c’est qu’il n’y a pas de composition automatique des vidéos capturées. Il faut passer par un logiciel de vidéo en 360 comme AutoPano Video, ou le Vuze Studio du constructeur pour obtenir une vidéo exploitable. Un produit qui, vendu au prix de 799 €, reste très compétitif, mais qui ne peut pas briguer le statut de produit grand public, vu la complexité inhérente à la postproduction de vidéos en 360°.
Bernard Monasterolo