24h chrono à Arles

par Bastien Manac'h
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Voilà l’été, enfin l’été. Et dans nos têtes qui bourdonnent… la photo. La cité camarguaise célèbre la 48e édition des Rencontres. Jusqu’au 24 septembre, curieux, amateurs et habitués vont se croiser autour des 40 expositions de ce millésime 2017 signé Sam Stourdzé. A vos marques, prêts, suivez-le guide!

“The Real Toy Story”, 2004. De l'exposition “La Vie des villes”, à l'église des Frères-Pêcheurs.
© Michael Wolf / Courtesy of the artist.

Il est 9 heures pétantes. Digérez votre petit déjeuner devant les “dye transfer” de Joel Meyerowitz, salle Henri-Comte, et les 20.000 jouets en plastique de Michael Wolf à l’église des Frères-Prêcheurs.

Vous quitterez ensuite le centre historique pour pénétrer dans le royaume de Luma, au sein du parc des Ateliers, et découvrir les “Swiss Rebels” de l’autodidacte Karlheinz Weinberger, magasinier chez Siemens qui a suivi des années durant les loubards zurichois… Une exposition présentée par François Cheval.

“Sans titre”, 1958. De l'exposition “Swiss Rebels”, au Palais de l'Archevêché.
© Karlheinz Weinberger / Courtesy of Galerie Esther Woerdehoff.

La rénovation complète de l’atelier des Forges, dont les Rencontres profitent encore cette année, leur permet d’accueillir sous le soleil des œuvres surréalistes prêtées par le Centre Pompidou, ainsi qu’une sélection issue du fonds de la Fondation Dubuffet.

Le festival se replonge aussi dans la mission photographique de la Datar à l’atelier de la Mécanique et dans l’utopie pavillonnaire des maisons Levitt au Magasin électrique. Au même endroit, sous la thématique “Désordre du monde”, il rend hommage à l’enquête de Mathieu Asselin sur l’enfer des OGM de Monsanto…

“Artiste”, 2013, photo tirée de la série “Asile des oiseaux”. De l'exposition “The House of the Ballenesque”, à la Maison des peintres.
© Roger Ballen.

Après cette expédition, vous pourrez profiter du déjeuner pour méditer sur les bienfaits du bio. Peut-être y aura-t-il débat et scission du groupe. Certains iront voir, au Ground Control, les inondés de Gideon Mendel, ces rescapés du désordre climatique. Les autres préféreront, au cloître Saint-Trophime, la quête singulière de Niels Ackermann et Sébastien Gobert, partis à la recherche des statues de Lénine abattues aux quatre coins de l’Ukraine.

Après un thé à l’ombre de l’espace Van-Gogh, regroupez-vous devant l’église Sainte-Anne où une exposition importante réunit 66 photographes iraniens: “Iran, année 38”, l’âge de la révolution islamique.

“Private Scenes”, 1991. De l'exposition “L'Incurable Egoïste”, au palais de l'Archevêché.
© Masahisa Fukase / Courtesy of Masahisa Fukase Archives.

Il suffit ensuite de traverser la place de la République pour se rendre au palais de l’Archevêché et jeter un œil à la première rétrospective européenne d’un grand photographe japonais, Masahisa Fukase, devenu (trop) célèbre pour ses corbeaux hypnotiques. Les plus courageux enchaîneront sur la demeure hantée de Roger Ballen, dans l’autre nouveau lieu occupé cette année par le festival, la Maison des peintres. Chic!

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