Snapchat, Pikichat, Slingshot : la guerre des applications de photos éphémères

Snapchat cartonne chez les jeunes depuis son lancement en 2011. Un succès qui inspire Facebook, mais aussi deux ingénieurs français, créateurs de Pikichat.

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Les applications de partage de données éphémères séduisent de plus en plus les jeunes.
Les applications de partage de données éphémères séduisent de plus en plus les jeunes. © AFP

Temps de lecture : 3 min

Vous ne la connaissez peut-être pas encore, mais l'application de données éphémères Pikichat pourrait bien devenir la prochaine success-story de la planète appli. Ses créateurs s'appellent Adrien Dulong et Rémi Bardoux, deux ingénieurs français de 26 ans. Ils ont développé Pikichat en seulement une semaine (une aventure qu'ils racontent en détail sur leur site). Lancée le 13 juin dernier, Pikichat marche sur les platebandes de Snapchat, l'application de photos éphémères qui, fin 2013, s'est offert le luxe de refuser l'offre de rachat de Facebook (de 3 milliards de dollars). Panorama d'une guerre des applis qui ne fait que commencer.

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Pikichat fait le buzz

Pikichat est un mélange entre WhatsApp (l'application de messagerie en temps réel) et Snapchat, puisqu'elle permet de discuter avec ses groupes d'amis et d'envoyer des photos éphémères. Le concept a trouvé son public, non seulement chez les ados et les jeunes, mais aussi chez les trentenaires, de plus en plus friands de partage de photos et de commentaires instantanés avec leurs proches.

Plus de trois mille personnes ont téléchargé l'application dans plus d'une vingtaine de pays, sans que Pikichat ait eu besoin de la moindre publicité. "Nous avons montré qu'il n'y a pas besoin de plus de deux développeurs ou d'un premier financement de plus d'un million d'euros pour parvenir à un tel résultat", commente Rémi Bardoux. Pikichat étant désormais opérationnel, l'heure du financement a sonné et les deux Français espèrent lever des fonds pour développer leur entreprise.

Snapchat vs Facebook

Malgré le succès populaire des applications de photos éphémères, leur modèle économique reste flou. Pourtant, au sein de Snapchat, une stratégie se dessine avec l'arrivée de Mike Randall (l'une des têtes pensantes du développement marketing de Facebook) débauché pour rejoindre l'équipe qui compte déjà une vingtaine de salariés. Compte tenu de la fonction qu'occupait Mike Randall chez Facebook, à savoir la mise en relation des annonceurs et des développeurs, tout laisse à penser que Snapchat souhaite développer une plateforme publicitaire sur son réseau social. En effet, l'application aux 700 millions de photos partagées par jour requiert l'attention de l'utilisateur, une denrée particulièrement recherchée par les annonceurs.

De son côté, à défaut d'avoir pu racheter l'application en 2013, Facebook prépare sa revanche avec Slingshot, une version concurrente de Snapchat, qui devrait être disponible prochainement. C'est la deuxième fois que Facebook tente le coup, après un premier essai raté avec Poke, rapidement tombé dans l'oubli, en décembre 2012.

Pour se démarquer de son adversaire, Slingshot (dont une première version a été dévoilée par erreur par Facebook il y a quelques jours) compte introduire un concept original : pour voir la photo que l'on reçoit, il faut en partager une à son tour. Autre point notable, Slingshot ne fonctionnera pas avec les amis Facebook, mais avec le carnet d'adresses de l'utilisateur, ce qui lui permettra d'utiliser un pseudonyme, et donc de garder son anonymat. "Je pense que, sur le mobile, les gens veulent des choses différentes", pense désormais Mark Zuckerberg, qui plébiscitait pourtant l'usage des vraies identités depuis le lancement de son réseau social.

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Commentaires (3)

  • curieux37

    Il y en a encore qui croient à cette farce ?

    ce n'est pas parcequ'elles disparaissent des téléphones qu'elles disparaissent...

  • bobli75

    Des pub dans snap! Non mais ils ont pété les plomb ! Snapchat est une des rare appli qui n'a pas de pubs ! Si c'est des pubs pop pop, c'est sûr qu'ils vont perdre des clients.

  • leinuo88

    Haha ! Ce n'est rien 3000 téléchargements pour une appli gratuite, surtout pour un réseau social, on en reparlera quand ils auront des chiffres comme 400 millions qu'on les Line ou Wechat. Sans parler de whatsapp...