Test du Panasonic DMC-GX7 : l’hybride ultime ?

Très complet, l’hybride Panasonic GX7 semble pouvoir devenir votre unique appareil photo, que vous veniez du compact ou du reflex. Pari réussi ? Si vous avez lu notre guide d’achat de Noël 2013, vous connaissez déjà en partie la réponse ! Mais il faut approfondir le test pour comprendre ses points forts comme ses limites et ainsi savoir si cet appareil est fait pour vous.

J’ai pu le tester pendant les fêtes dans de très nombreuses conditions : repas en famille, journée de ski, sortie photo urbaine, concert… Cela donne un bon aperçu des capacités du GX7 et de ses limites, en voici la synthèse.

Un boîtier complet dans un volume réduit

Le GX7 n’est pas petit à proprement parler, mais sa taille le rend tout de même très facile à transporter. Son poids se fait oublier, à l’épaule comme dans le sac. Discret, on évite d’avoir l’air d’un paparazzi avec un gros reflex 🙂

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Le GX7 face au très bon petit compact de Canon, le S120
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Le GX7 face à un reflex complet, le D7100
Panasonic_Lumix_DMC-GX7_vs_Sony_NEX-7_Camera_Size_Comparison
Le GX7 face à un concurrent direct, le Sony NEX7

Au-delà de l’encombrement, ce GX7 se prend très bien en main, avec une poignée légère mais suffisamment marquée. Les grandes mains habituées au reflex auront plus de mal, mais personne n’aura peur de le faire tomber.

La personnalisation et les réglages manuels sont eux aussi très complets, avec des molettes au pouce comme à l’index et des fonctions accessibles pour la plupart via des boutons dédiés. Ces nombreux boutons sont accompagnés de touches personnalisables : voilà un hybride qui nécessitera un peu de temps à dompter (pas le meilleur choix pour un débutant) mais qui ensuite se pliera à chacune de vos habitudes !

En revanche il requiert une certaine habileté : le boîtier étant compact, les nombreuses touches sont petites. Si vous trouvez que les touches de votre reflex sont déjà peu aisées ou pas assez lisibles, passez votre chemin 🙂

Un appareil photo équilibré

Beaucoup de petits détails de ce GX7 le rendent agréable à utiliser tous les jours. Bien que petit, le flash est intégré à l’appareil, se dépliant via un bouton manuel : très pratique pour déboucher une scène sans monter un flash externe. D’ailleurs la griffe est également un vrai plus pour « accessoiriser » votre hybride.

On continue la liste avec un écran orientable, ce qui aide à prendre des images au point de vue varié. Autre réussite de cet écran, le tactile est de grande qualité : la navigation dans les menus répond parfaitement au doigt, avec des défilés fluides. Enfin le wifi n’est pas seulement anecdotique, avec notamment une application pour smartphone qui permet à la fois de visionner ses images et de contrôler (efficacement !) son appareil à distance.

Inception

Finissons par un focus sur le viseur électronique. Tout d’abord celui-ci peut s’orienter vers le haut : une légère orientation est très pratique pour ne pas s’écraser le nez sur l’écran alors que le viseur à 90° aide la visée dans des conditions acrobatiques. Dommage en revanche qu’il ne se rétracte pas quand on éteint l’appareil, le gain de place serait appréciable.

Viseur

Mais ayant l’habitude des viseurs optiques de reflex, le passage à la version électronique est toujours assez difficile. Le GX7 est pourtant suffisamment abouti pour que les avantages équilibrent un peu la balance. Ainsi on peut profiter de très nombreuses informations alors qu’on vise à l’écran du viseur, vrai plus pour manipuler l’appareil sans quitter la scène de l’œil. De même la mise au point manuelle est grandement facilitée par le zoom automatique dans l’image, permettant de régler la MAP très efficacement.

En revanche le viseur montre ses limites dès que la lumière baisse, avec une image parfois saccadée et souvent bruitée, ou  encore quand le sujet est rapide. Impossible d’avoir la même impression « d’instantanéité » dans la visée ou le suivi du sujet. Et la taille de l’image reste plus petite que celle d’un viseur optique.

Une qualité d’image au top des hybrides

Vous l’aurez compris, à l’usage ce Panasonic est une vraie réussite que l’on prend plaisir à utiliser. Mais qu’en est-il pour la qualité d’image, la réactivité de l’autofocus ou encore la montée en ISO ? Quel résultat obtient-on du capteur de 16 Mpx de 4/3″ ?

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En résumé : le GX7 s’en tire très bien. Le kit de base, très pratique et compact, est suffisant dans de nombreux cas, mais il manque un peu de piqué et de précision dans les détails (nous vous conseillons une ou deux focales fixes pour tirer pleinement partie du capteur, mais aussi de la compacité du boîtier). La montée en ISO est elle aussi tout à fait acceptable, encore plus pour un format 4/3″ : les images sont propres à 1600 ISO et encore exploitables à 3200 via un logiciel comme Lightroom.

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Attention tout de même à ne pas trop abuser de la montée dans les ISO, le GX7 ne peut pas lutter contre les meilleurs APS-C. Et dans certaines conditions j’ai tout de même été un peu déçu par un contraste limité et une dynamique un peu faible : c’est le cas notamment au ski où le blanc de la neige semble pousser l’appareil dans ses retranchements (en mode automatique).

Ces limites sont compensées par un autofocus rapide et difficile à mettre en défaut, même quand la lumière diminue. La rafale est efficace (environ 5 i/s), en JPEG comme en RAW, et le temps de latence entre deux prises imperceptible à l’usage. Autre détail très utile : le déclenchement en mode discret est parfaitement silencieux, offrant un vrai avantage pour les portraits urbains ou les photos dans une ambiance silencieuse.

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Le Panasonic DMC-GX7 se trouve autour de 1000€ avec l’objectif du kit 14-42 (nous le conseillons pour sa polyvalence) ou à moins de 900€ nu (on le complétera par exemple avec 2 bonnes focales fixes).

Si vous avez cet appareil ou si vous l’avez pris en main, n’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires.

Un compagnon que l’on emmène très vite partout

Sans être parfait, ce GX7 devient très vite un compagnon que l’on emmène partout. Rarement pris en défaut, quelles que soient les conditions, facile à mettre dans un petit sac, très discret en photo urbaine… il demande un peu d’entraînement pour le maîtriser mais se fait ensuite oublier. La très bonne qualité d’image suffira à la plupart des photographes amateurs, même si les plus exigeants préféreront les plus grands capteurs. Si vous voulez un seul petit appareil, c’est un modèle à considérer !