MP #186 : Débuter en photographie de rue

La photographie de rue est peut-être l’une des pratiques les plus répandues au monde, essentiellement à cause de son accessibilité (aussi bien en termes de technique, que du fait que l’on peut la pratiquer à partir du moment où l’on est en ville).

Dans ce Mercredi Pratique, nous allons parler des bases pour appréhender cette pratique et bien débuter en photographie de rue.

Qu’est-ce que la photographie de rue ?

Tout d’abord, déterminons ce qu’est la photographie de rue. Il y a en effet beaucoup de désaccords en ce qui concerne l’exacte définition de la photographie de rue. Wikipédia donne une définition assez précise que nous allons appliquer pour ce Mercredi Pratique : « La photographie de rue ou photographie sur le vif (“Street Photography” en anglais) est une branche en photographie dont le sujet principal est une présence humaine, directe ou indirecte, dans des situations spontanées et dans des lieux publics comme la rue. »

© Adil Boukind
© Adil Boukind

La partie importante ici est la « présence humaine dans des situations spontanées ». Prendre des bâtiments en photo sera de la photo architecturale tandis que si vous prenez des modèles en photo dans la rue, on parlera de photographie de mode. Cela étant dit, sachez que tout le monde n’est pas d’accord sur ce qu’est de la photographie de rue tellement les limites sont nébuleuses.

Des photos qui ne rentrent pas dans de la photographie de rue peuvent malgré tout aider créer de la cohérence dans une série de photo de rue. – © Adil Boukind
Des photos qui ne rentrent pas dans de la photographie de rue peuvent malgré tout aider à créer de la cohérence dans une série – © Adil Boukind

Cueilleur ou chasseur ?

Ces termes décrivent deux approches différentes par rapport à votre sujet, mais aussi à votre composition.

Le cueilleur va d’abord choisir son arrière-plan avant son sujet et verra, par conséquent, plus une scène d’ensemble qu’une personne en particulier. Cette approche offre plusieurs avantages : vous pouvez composer au millimètre près votre photo et régler votre appareil à l’avance. En revanche, l’inconvénient principal est que l’attente avant le moment où la personne va venir se placer exactement où vous voulez peut durer quelques minutes, voir quelques dizaines de minutes.

© Henri Cartier-Bresson
© Henri Cartier-Bresson

Au contraire, le chasseur est toujours en mouvement et prend ses photos « à l’arraché ». Il est toujours en déplacement et ses photos demandent plus de réactivité que celles prises par le cueilleur. C’est souvent ce type d’approche à laquelle on pense lorsque l’on parle de photographie de rue, mais comme vous pouvez le voir, ce n’est pas la seule. Et bien évidemment, personne n’est obligé de rester cantonné dans l’une de ces deux catégories.

© Steve Mccury
© Steve Mccury

Quel matériel utiliser ?

La beauté avec la photographie de rue est que l’on peut en faire avec à peu près n’importe quel matériel photo : un téléphone, un compact, un reflex, un appareil moyen format, hybride, numérique ou argentique. Bien évidemment, il existe des appareils plus adaptés que d’autres, mais à partir du moment où vous avez un appareil qui peut prendre des photos, vous pouvez faire de la photographie de rue.

Cela étant dit, le type de photos que vous prendrez demandera généralement deux choses :

  • que vous soyez discret afin de ne pas perturber la scène
  • que vous soyez assez proche de votre sujet afin de rendre vos photos plus dynamiques. Nous revenons sur ce dernier point un peu plus bas.

Par conséquent, le choix de matériel se tourne vers celui qui sera peu voyant et peu bruyant. Vous vous imaginez donc qu’avoir un boitier monobloc de type Canon 1DX ou Nikon D5 avec un 70-200mm vissé dessus ne sera pas optimal.

Il existe plusieurs boitiers très adaptés pour la photo de rue, que cela soit en numérique ou argentique. Nous ne rentrerons pas dans le débat sur « lequel est meilleur », mais le conseil à donner ici est : faites-vous plaisir. Dans ce type de photographie, la toute dernière technologie n’est pas indispensable et ne fera pas une grande différence. Voici donc une petite liste pour vous aider à choisir.

En argentique

L’argentique peut être un bon moyen de vous lancer en photographie de rue en vous forçant à bien composer vos images à cause du nombre d’expositions limitées. De plus, les passants vous prendront moins pour un photographe professionnel, et plus pour un hipster et se sentiront donc moins agressés. Sur le marché de l’occasion, vous pouvez trouver de petites perles telles que le Canon AE-1 et son 50 mm f/1.8 qui offre un excellent piqué pour moins de 100 € ou le Contax T2, un compact qui ne vous laissera pas indifférent pour environ 200 €.

Photo prise avec un Contax T2 - Montréal 2014 - ©Adil Boukind
Photo prise avec un Contax T2 – Montréal 2014 – ©Adil Boukind

Si vous avez les moyens (au minimum 1500 €), vous pouvez vous acheter un appareil Leica avec un objectif Summicron. Sachez que les Leicas argentiques ne perdent presque pas de valeurs et que ce sont des appareils qui peuvent se garder à vie . Si vous voulez avoir l’expérience d’un appareil télémétrique sans avoir à débourser un mois de salaire, le Canon QL17-GIII offre une alternative bien plus abordable à environ 100 € même si, soyons francs, la qualité n’atteindra jamais celle d’un Leica.

LeicaM6

Veuillez enfin noter qu’un posemètre vous sera d’une grande aide lors de l’utilisation de votre appareil argentique si celui-ci n’a pas de cellule pour mesurer l’exposition. Plusieurs solutions existent sur smartphone (logicielle ou matérielle comme le Lumu), même si ce n’est pas forcément aussi précis qu’avec un vrai posemètre. Pour ma part, je possède un Sekonic L-308S et j’ai toujours était satisfait de l’exposition qu’il me donnait.

En numérique

Les boitiers numériques offrent aussi un choix plus que décent pour la photographie de rue. Pour une fois, Canon et Nikon ne sont pas sous le feu des projecteurs et vous pourrez vous orienter vers d’autres marques.

  • Fujfilm : la compagnie japonaise a su en séduire plus d’un avec la série du X100 S/T. L’appareil est très léger et surtout ne fait pas de bruit au déclenchement. Il est possible de prendre un Fujifilm XPro-2 / XT-2 avec un Fujinon 23mm, cependant le poids sera un peu plus important et surtout deux fois plus cher pour une qualité d’image meilleure, mais pas tant que cela. Le seul vrai avantage est que vous pourrez changer d’objectifs (le X100 possède des adaptateurs de focales).

Les photos de Hong Kong dans cet article ont été prises avec un Fuji X100. Fujifilm avait sorti une mise à jour qui rendait l’autofocus à peu près décent.

Fuji_X100.jpg

  • Ricoh : beaucoup de photographes ne jurent que par le Ricoh GR II. Cet appareil compact possède aussi un capteur APS-C et une très bonne qualité d’image. Il a été longtemps le seul choix dans cette catégorie avant l’arrivée du Fujifilm x70. Le Ricoh GR I reste aussi un très bon choix plus abordable.

Ricoh GR

  • Leica, mais encore une fois il faudra avoir les moyens. On parle cette fois-ci d’environ 7000 €. Le problème des boitiers numériques de Leica est qu’ils perdent très rapidement de la valeur. Pour vous donner une idée, un Leica M8 (numérique) coûte aujourd’hui environ le même prix qu’un Leica M6 (argentique).
Le leica M Monochrom. Valeur : 8000€ sans lentille
Le Leica M Monochrom. Valeur : 8000€ sans objectif

En ce qui concerne les objectifs, le choix va s’orienter vers des focales standards et les grands-angles. Les deux favoris sont sans surprise les objectifs 35 mm et 50 mm (respectivement 23 mm et 35 mm sur des capteurs APS-C). Cela vous forcera d’ailleurs à être quand même être proche de votre sujet.

Quoi qu’il en soit, ne vous sentez surtout pas obligé de revendre tout votre matériel. J’ai longtemps utilisé mon Canon 5D Mark II avec soit un 50 mm f/1.4 ou même un 16-35mm f/2.8L et ça ne m’a jamais empêché de prendre des photos.

Photo prise avec une Leica M6, un summicron 40mm et un film Kodak TRI-X 400 – © Adil Boukind

Plus on est proche, mieux c’est

Robert Capa le disait : « Si votre photo n’est pas bonne, c’est que vous n’êtes pas assez proche ». Ce dicton est particulièrement vrai en photographie de rue. Pourquoi ? Tout d’abord, l’avantage de se rapprocher de votre sujet permettra de montrer beaucoup plus de détails sur le visage ou les habits de la personne. Aussi, il est facile de « perdre » son sujet avec son arrière-plan à cause de la complexité de celui-ci (bâtiments, voitures ou même autres personnes).

Cependant, vous ne voulez pas non plus omettre cet arrière-plan, puisque vous voulez documenter « une présence humaine, directe ou indirecte, dans des situations spontanées et dans des lieux publics comme la rue. » Votre meilleure solution pour isoler votre sujet, tout en incorporant le milieu dans lequel il évolue, est de vous rapprocher de lui.

Enfin, si vous suivez les conseils sur le matériel à utiliser, vous aurez soit un 35mm soit un 50mm. Cela vous forcera, consciemment ou non, à vous rapprocher de votre sujet, ce qui en soit peut être un mal pour un bien.

Photo prise à 35mm - Maroc 2015 - Adil Boukind
Photo prise à 35mm – Maroc 2015 – © Adil Boukind

Prendre des photos de rue

La principale difficulté en prenant des photos de rue est la peur de se faire rejeter par les personnes que l’on tente de photographier. Vous avez bien évidemment le choix de demander la permission à la personne ou alors de prendre sa photo sur le moment. Cependant, si vous demandez la permission le sujet agira légèrement différemment puisqu’il saura qu’il se fait photographier.

Quelle que soit votre approche, il est préférable que vous soyez sûr de vous et de ne pas essayer de cacher vos intentions. De mon expérience, je trouve que toutes mes interactions avec des personnes dans la rue se passaient bien quand je souriais à la personne après avoir pris sa photo. Si l’on vous demande pourquoi vous avez pris une photo, soyez sincère : un aspect de son apparence (par exemple la façon dont elle était habillée) a attiré votre regard.

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Hong Kong, 2015 – © Adil Boukind

Quelques conseils pour rester discret

Afin de vous aider à devenir un peu plus discret, voici quelques petits conseils précieux.

Fondez-vous dans le paysage

Ce conseil va demander un peu de patience, puisqu’il nécessitera de rester un peu plus longtemps sur les mêmes lieux. Qu’allez-vous faire pendant ce temps ? Prendre des photos de tout et de rien. Plus le temps passera, plus les gens vous oublieront. Si vous voyez une scène qui vous plait, placez-vous à l’endroit que vous voulez et attendez le moment recherché. Généralement quand les passants vous remarqueront, ils penseront qu’ils vous dérangent plus qu’autre chose et presseront leur pas. Mais la plupart du temps, vous ne vous ferez même pas remarquer.

© Adil Boukind
© Adil Boukind

Mettez-vous en mode silencieux

Que ce soit sur votre téléphone ou votre appareil photo, vous ne voulez pas qu’un son non voulu attire l’attention de votre sujet. Je pense particulièrement aux petits « bips » que les reflex font par défaut quand ils ont leur mise au point. Désactivez tous ces petits bruits numériques nuisibles et, si votre appareil dispose d’un obturateur électronique, utilisez-le, il est complètement silencieux.

Utilisez votre téléphone

Comme Apple l’a dit dans une vidéo promotionnelle, l’objet le plus utilisé de nos jours est notre smartphone. Bien que cette déclaration peut être discutable, elle démontre à quel point cet objet est devenu commun aujourd’hui. Vous attirerez beaucoup moins l’attention en dégainant votre téléphone : peut-être même que vous êtes en train de prendre un selfie ?

Aussi, certains smartphones peuvent déclencher l’appareil photo grâce à la télécommande présente sur les écouteurs. Si vous vous sentez l’âme d’un acteur, rien ne vous empêche de faire semblant d’avoir une conversation au téléphone.

Prenez des photos à hauteur des hanches

Un autre moyen de ne pas vous faire remarquer est de ne pas regarder à travers le viseur de votre appareil. Placez votre appareil au niveau des hanches (ou laissez-le pendre au bout de sa courroie) et déclenchez. Bien évidemment, le cadrage sera moins précis. L’utilisation du focus de zone (expliqué un peu plus bas) vous sera d’une grande aide.

Living+to+die+(5+of+11)
Cette technique offre un point de vue original au prix d’une composition approximative – © Adil Boukind

Regardez la personne que vous photographiez et ailleurs

Une autre astuce consiste à agir comme si vous preniez quelque chose d’autre en photo. Pour cela, vous pouvez pointer votre appareil vers la personne que vous photographiez (logique), mais regardez par exemple derrière cette personne. Cela sous-entendra que vous ne la photographiez pas.

Vous pouvez voir cette astuce mise en pratique dans la vidéo ci-dessous (de 0:37 jusqu’à 2:20)

Mystical Marrakech | Street Photography with Zack Arias and the X-T1

Cette astuce marche aussi bien quand vous utilisez un grand-angle puisque personne (à part les photographes) ne sera capable de dire la longueur focale de votre objectif et donc qu’ils sont dans le cadre de votre photo.

Rendez votre matériel discret

Enfin, nous avons dédié un Mercredi Pratique sur les différentes méthodes pour rendre votre matériel moins tape-à-l’œil et plus discret.

© Jeremiah Rogers
© Jeremiah Rogers

Le focus de zone, votre meilleur ami

Le focus de zone est une technique de mise au point. On utilise la mise au point manuelle en la réglant par avance. Pour réussir, il faut utiliser une petite ouverture : à f/8 ou f/11 par exemple afin d’avoir une grande profondeur de champ (zone qui sera nette). Dans la photo ci-dessous, vous pouvez voir que l’ouverture de l’objectif est placée à f/11.

La mise au point est faite à une distance de 2 mètres, et grâce à notre ouverture de f/11 tout sera net de 1.5 mètre à presque 3 mètres. Comment le savons-nous ? On obtient cette information sur l’objectif en observant les chiffres écrits en petit (22 15 8 4 4 8 16 22) sur la partie supérieure de l’objectif (de part et d’autre du trait orange) et en reportant la plage de distance (écrite juste au-dessus, en mètre).

MP rue2-2

Cette technique est un excellent outil pour le photographe de rue, puisque vous pourrez prendre des photos plus rapidement que n’importe quel appareil photo, sans utiliser la mise au point automatique. En économisant les petits moments où l’appareil cherchera la mise au point, vous restez extrêmement rapide même avec un appareil argentique.

Veuillez noter que les objectifs ayant ces petites indications seront le plus souvent ceux utilisés sur les appareils argentiques ou ceux qui ont une mise au point uniquement manuelle comme les objectifs Samyang.

Afin d’utiliser cette méthode, il est préférable d’utiliser le mode priorité ouverture afin de laisser l’appareil s’occuper des autres réglages. Il est cependant possible que votre vitesse d’ouverture soit trop basse (en dessous de 1/125s ou même 1/60s). Dans ce cas-là, n’hésitez pas à monter les ISO à 800 ou plus si nécessaire. Il est quand même important de noter qu’il ne vous sera pas possible d’utiliser le focus de zone quand il fait nuit puisque vous aurez besoin d’une grande ouverture.

En noir et blanc ou en couleur ?

Si l’on oublie l’aspect esthétique et les préférences de chacun, le noir et blanc sera probablement le plus accessible dans un premier temps à partir du moment où la couleur ne sera plus une variable à prendre en compte lors de votre prise de vue.

Bien évidemment, certaines scènes se prêtent plus au noir et blanc, tandis que d’autres le seront à la couleur. Il est par conséquent conseillé de prendre vos photos au format RAW, ou au moins JPEG en couleur, puisque vous pourrez mettre ces photos en noir et blanc si vous le souhaitez.

© Steve Mccurry

Quelques maîtres de la photo de rue

Il est toujours intéressant d’observer les grands maitres de la photographie de rue afin de voir leurs approches et techniques. En voici quelques-uns :

Henri Cartier Bresson

Le créateur du photojournalisme. Beaucoup de ses photos étaient des photos de rue composées au millimètre prêt. Son approche était clairement celle d’un cueilleur. Pour lui, le plus important était ce qu’il appelait le « moment décisif ».

Bruce Gilden

Bruce Gilden est, comme Henri Cartier Bresson, membre de l’agence française Magnum. Cela dit, contrairement à son confrère, Gilden a une approche totalement opposée de la photographie de rue. Quand HCB va attendre le moment décisif, Gilden va créer ce moment, ou plutôt le provoquer. C’est en allant très proche de ses sujets qu’il va les prendre en photo en utilisant un flash déporté.

Des yakusas fument des cigarettes– © Bruce Gilden
Des yakusas fument des cigarettes – © Bruce Gilden

Vivian Maier

Vivian Maier est une photographe américaine qui a documenté sa vie à Chicago en utilisant essentiellement des appareils photo moyen format de la marque Rolleifleix. La partie intéressante avec Vivian Maier est que cette femme était une nourrice dont sa collection de plusieurs milliers de photos n’ont été retrouvées qu’après sa mort.

© Vivian Maier
© Vivian Maier

Martin Parr

Un autre photographe contemporain, Martin Parr, va apporter une pointe d’humour dans ses photos.

© Martin Parr
© Martin Parr

Daido Doriyama

Daido Doriyama est un photographe japonais qui a documenté son pays après la 2de guerre mondiale.

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© Daido Doriyama

Ils parlent de photographie de rue

Thomas Benezeth

Thomas est un photographe et blogueur français qui partage sur son site plusieurs conseils sur la photographie de rue. Il a aussi publié un ebook gratuit de près de 150 pages traitant du sujet, à lire absolument.

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© Thomas Benezeth

Eric Kim

Un américain qui partage beaucoup de conseils sur son blog. Eric Kim a quitté son emploi à temps plein pour se lancer à 100 % dans la photographie de rue.

 – © Eric Kim
© Eric Kim

John Free

Un autre photographe américain qui donne des conseils pertinents sur la photographie de rue via des vidéos YouTube.

PHOTOGRAPHY LESSON WITH JOHN FREE

Bernard Jolivalt

Bernard Jolivalt est un photographe français bien connu pour la photographie de rue. Il partage ses conseils et sa pratique dans une Masterclass Studio Jiminy accessible directement en ligne.

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© Bernard Jolivalt

À lire également, notre interview du photographe Vincent Montibus, entre argentique et photographie de rue.

L’aspect légal

La photographie de rue impliquant des hommes, il y a toujours une problématique de droit à l’image qui n’est pas très loin. L’observatoire de l’image revenait d’ailleurs sur ce problème suite à l’exposition Paris Magnum de 2015 en étudiant l’évolution des photos prises par les photographes de l’agence Magnum.

Il est important de vérifier les lois du pays dans lequel vous photographiez. Un article avec quelques ressources est d’ailleurs dédié à ce sujet.

Un dernier conseil

Soyez patient. La photographie de rue demande énormément de patience et c’est le temps et la pratique qui amèneront l’expérience. Certaines de vos sorties seront plus fructueuses que d’autres et il ne faut pas vous décourager si vous rentrez bredouille. La difficulté et la beauté de la photographie de rue proviennent de son caractère imprévisible et de ce que l’on arrive à tirer du chaos urbain.

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  1. Article très intéressant ! Mon compagnon fait beaucoup de photos de rue et m’a initié à ce type de photographie. J’ai quasiment abandonné la photo de paysage pour photographier diverses scènes de vie parce que j’y trouve beaucoup plus de plaisir. Et en plus, la photo est vivante, raconte une histoire. Pour ce faire, j’ai investi dans un Fuji X30 dont je ne peut plus me passer à cause de sa discrétion et de son mode silencieux qui m’avait pas mal déstabilisée au départ. Et, comme indiqué dans l’article, mon téléphone est parfois mon meilleur ami.

  2. Merci pour ce MP, ça fait toujours du bien de réviser les bases.

    Et je confirme la partie : « Quand HCB va attendre le moment décisif, Gilden va créer ce moment, ou plutôt le provoquer. C’est en allant très proche de ses sujets qu’il va les prendre en photo en utilisant un flash déporté ». J’avais vu un mini documentaire sur Gilden, et sa façon de photographier est très intrusive, presque « violente » – il te braque l’appareil dans le visage. Mais quand on voit le résultat, c’est une méthode à réfléchir 😉