Non, la campagne de dénigrement — quand il n'est pas tout simplement question de bannir ses produits — que subit Huawei ne fait pas plonger ses finances. Au contraire.
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Huawei se retrouve en plein cœur de la guerre économique que se livrent ouvertement la Chine et les États-Unis. Le fabricant chinois voit ses smartphones être bannis de plusieurs organes gouvernementaux et entreprises subventionnées par l'État américain, tandis que ses équipements réseau — marché sur lequel il est le leader mondial — sont exclus des appels d'offres dans plusieurs pays (Canada et États-Unis, mais aussi Australie, Japon et Nouvelle-Zélande). Dans ce contexte, nous pouvions nous attendre à ce que les finances de Huawei en prennent un coup. Ce n'est absolument pas le cas.
Sur l'année 2018, la firme fondée et dirigée par Ren Zhengfei a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de près de 20 % (95,5 milliards d'euros) et des bénéfices qui progressent de 25 % (7,86 milliards d'euros). Des résultats d'autant plus impressionnants que la direction de Huawei a déjà fait savoir que sur les deux premiers mois de l'année 2019, la croissance de l'entreprise s'est encore accélérée. Ce sont les smartphones Huawei qui sont essentiellement responsables de ces bons résultats, l'activité grand public de la firme (qui intègre les ventes de téléphones) ayant connu une hausse de 45 % l'an dernier (46,11 milliards d'euros). Cela représente près de la moitié de ses revenus.
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Pour expliquer ces excellents résultats, les cadres de la firme pointent les efforts consentis en recherche et développement, activité à laquelle Huawei consacre l'équivalent de 14 % de son chiffre d'affaires. L'excellence des P30 et P30 Pro, tout récemment lancés par Huawei, est le reflet de ces investissements.
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