Edouard Elias vient d'être libéré de Syrie avec trois autres journalistes français. Il n'a que 23 ans mais déjà une expérience du journalisme de guerre, notamment dans ce pays où il s'était déjà rendu plusieurs fois.
Le jeune photographe indépendant avait été enlevé le 6 juin 2013, au nord d'Alep, accompagné de Didier François, grand reporter à Europe 1. Il avait alors été missionné par cette même radio pour son site Internet.
Originaire du Gard, il a vécu dix ans en Egypte avant de rentrer en France en 2009 pour y faire ses études. Il étudie la photographie à l'Ecole Condé de Nancy où il se passionne pour la photographie de guerre.
Il a travaillé dans des camps de réfugiés en Turquie, en Birmanie mais aussi à Alep. « Ce n'est pas une tête brûlée, ni un va-t-en-guerre, mais quelqu'un de très posé et consciencieux. Il s'était mis apprendre l'arabe », a raconté l'un de ses professeurs à Nancy, Olivier Cahez, cité par l'Est Républicain.
Encore étudiant, il s'est fait connaître à 21 ans, lorsqu'il décide de partir faire un reportage en Syrie, en août 2012, sans aucune commande. A son retour, il démarche des journaux avec une série intitulée « Le Martyre d'Alep », en vain. Puis il signe finalement avec l'agence Getty et ses photos sont publiées dans Paris Match, Der Spiegel et le Sunday Times. Il décide alors de mettre fin à ses études.
Sur son site, Edouard Elias présente ses deux portfolios de Syrie, dont la série prise lors de la bataille d'Alep à l'été 2012, et une autre de janvier. Son modèle : le photographe russe Yuri Kozyrev, connu pour ses photos en Tchétchénie et en Irak.
Ce passionné est décrit par ses proches comme très sensible, bouleversé par les drames qu'il avait vus et conscient du danger, mais cherchant toujours à s'en approcher au plus près pour pouvoir mieux en témoigner.
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