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Voici les innovations photo qui débouleront dans les smartphones en 2019-2020

Selon un rapport du Crédit Suisse, une flopée de nouvelles technologies devrait encore améliorer la partition photo des smartphones… et faire encore plus d’ombre aux vrais appareils photo. Les compacts experts commencent déjà à trembler !

Les smartphones sont des appareils photo à part entière : c’est ce que les plus réacs des photographes doivent accepter désormais. Si le marché des appareils photo experts est toujours très dynamique, c’est du côté du monde des smartphones que les innovations sont les plus nombreuses et intéressantes, comme le souligne ce rapport technologique du Crédit Suisse mis en lumière par ImageSensorWorld. De l’arrivée des métaux à mémoire de forme aux systèmes optiques capables d’offrir un zoom optique x5, voici un tour d’horizon des améliorations technologiques qui devraient débarquer dans nos smartphones d’ici 2020.

Des capteurs mieux définis… et plus nombreux

À lire : Sony lance un capteur de 48 mégapixels… pour les smartphones de demain

Le rapport du Crédit Suisse souligne en premier l’augmentation de la densité de pixels des capteurs, comme le dernier capteur 48 Mpix de Sony dont nous vous avions parlé cet été. Il devrait arriver dès 2019 et permettra d’améliorer la définition d’image en hautes lumières et les clichés en basses lumières, en réduisant la définition à 12 Mpix.

Les capteurs vont d’abord continuer de s’améliorer : Samsung investit lourdement pour rattraper Sony, même si ce dernier a encore des cartes dans la manche. Et surtout, leur nombre ne devrait cesser d’augmenter : les experts du Crédit Suisse revoient à la hausse leurs estimations du nombre de modules caméra dans les smartphones à venir. Plus de 50% des terminaux devraient être équipés d’au moins deux modules, les appareils à trois modules pouvant peser jusqu’à 20% du marché dès 2019 !

Des zooms de plus en plus puissants 

Sous l’appellation « folded optic » – optique repliée en anglais – se cache une piste fondamentale d’amélioration optique. Il s’agit d’améliorer la puissance des téléobjectifs dans un espace (très) réduit. Le rapport se contente de citer une puissance de zoom (x5) et l’expression folded optic. Or, celle-ci est vague puisqu’elle regroupe tous les mécanismes visant à réduire l’encombrement d’un objectif, que cela soit l’usage de miroirs (périscopique), de prisme ou de lentilles spéciales.

Selon toute vraisemblance – et selon les informations que publie sur son site le spécialiste de l’optique pour smartphone Corephotonics – la technologie « folded optic » qui arrivera entre 2019 et 2020 serait basée sur un prisme qui redirige les rayons lumineux à l’intérieur du smartphone.

Une autre piste intéressante consiste à utiliser une large lentille frontale à l’intérieur de laquelle les rayons lumineux sont « traités » avant d’arriver sur le capteur. Autre astuce mécanique probable : les zooms escamotables qui permettent, à l’image des appareils photo « folding », d’allonger le parcours des rayons lumineux pour, là encore, amplifier la puissance de zoom (au prix d’une fragilité mécanique).

Les informations et les schémas précis de ces innovations sont rares, vagues et incomplets. Et pour cause : ces améliorations sont les armes fatales des prochains terminaux haut de gamme, et sont donc des secrets bien gardés. Une chose est cependant sûre : 2019 et 2020 seront les années où les zooms optiques monteront en puissance dans le monde des smartphones.

Alliages à mémoire de forme

En matière de mécanique, une amélioration devrait arriver dès 2019 : les stabilisateurs d’image optiques (OIS) basés sur des alliages à mémoire de forme (SMA, shape memory alloy). En faisant varier le courant électrique dans un mécanisme conçu dans un tel alliage, on peut déplacer la lentille de stabilisation de l’image. De quoi remplacer les anciens mécanismes qui impliquent l’usage d’encombrants moteurs et donc gagner encore un peu d’espace dans les terminaux.

La puissance du visual computing

Toutes ces améliorations optiques, électroniques et mécaniques ne seront pas les seuls vecteurs d’amélioration photographique : il faut aussi compter sur les processeurs et les algorithmes. Entre l’augmentation des performances des SOC, l’amélioration permanente de leur puce dédiée à l’imagerie (ISP, image signal processor), la montée en puissance des NPU (neural processing unit) et leurs algorithmes, les composants sans cesse plus performants vont aussi profiter de capacités de traitement logiciel en forte hausse. De quoi faire encore progresser les capacités photographiques des smartphones… et menacer encore plus les « vrais » appareils photo, notamment les compacts experts.

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