Publicité

Instagram en lutte contre le trafic de drogue

On peut trouver des annonces de vente de substances illicites ou d'armes à feu sur Instagram. JEFF PACHOUD/AFP

À la suite d'une enquête menée par la BBC sur la vente de substances illicites sur Instagram, le réseau social de photos a annoncé un durcissement de ses règles de modération.

Près de 55 millions de photos et de vidéos sont postées chaque jour sur Instagram. On peut y trouver de tout: des bébés, des animaux mignons, de la nourriture ou même de la drogue. Des clichés de substances illicites dont le réseau social se passerait bien. Face à ce problème, Instagram a déclaré jeudi que les termes en rapport avec la drogue allaient être progressivement interdits sur son site.

Interdiction de certains «hashtags»

Cette décision intervient après une enquête menée par la BBC et publiée jeudi sur son site Internet. Les journalistes de la chaîne anglaise ont trouvé sur Instagram plusieurs «centaines» de photos de produits illicites, certaines accompagnées de proposition de vente. «Je suis en train de préparer quelques paquets. Passez commande dès maintenant, je les envoie dès demain matin», peut-on lire sous une photo de sachets remplis de cannabis. D'après la BBC, la plupart des clients potentiels se servent simplement d'Instagram afin de repérer des vendeurs. Les transactions s'effectuent ensuite en dehors du site, notamment sur des applications de messagerie instantanée comme WhatsApp.

«Instagram a des règles très claires sur ce qui est autorisé ou non sur le site», a commenté le réseau social au micro de la BBC. Son règlement interdit les «activités illégales» sur ses pages. «Nos utilisateurs n'ont pas le droit d'acheter des choses sur Instagram. Nous sommes juste un site où partager des photos et des vidéos.»

«Nous encourageons les personnes qui trouveraient d'autres contenus illégaux à nous les signaler grâce à notre outil de signalement prévu à cet effet à côté des photos, des vidéos et des commentaires», a ajouté le réseau social. Il est déjà possible pour les utilisateurs de signaler les contenus à problèmes, avec une option qui décrit spécifiquement la représentation de produits illicites. Instagram a néanmoins promis qu'il allait interdire les «hashtags» en rapport avec la drogue, sans pour autant préciser quels termes seraient proscrits ou quand l'interdiction serait appliquée.

Une modération a minima

Ce n'est pas la première fois qu'Instagram est remis en cause dans sa manière de modérer ses contenus. Facebook, qui possède le service, effectue un contrôle a minima sur ses pages, laissant ses utilisateurs signaler à ses équipes de modérateurs les contenus problématiques. Seules les images pédophiles ou pornographiques font l'objet d'une surveillance stricte.

La drogue n'est pas le seul problème d'Instagram. En octobre, le site spécialisé The Daily Beast signalait qu'il était possible - et même facile - d'utiliser le réseau social afin d'acheter des armes à feu. Ces problématiques touchent par ailleurs d'autres réseaux sociaux. C'est le cas de Tumblr, racheté depuis peu par Yahoo!. «Nous n'effectuons pas de contrôle préventif de notre site», a reconnu une porte-parole de Tumblr contactée par la BBC, «mais nous répondons à tout signalement d'activité illégale ou allant contre nos règles d'utilisation».

Instagram en lutte contre le trafic de drogue

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
Aucun commentaire

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

À lire aussi