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l'auteur

Michel GRANIOU
Né en 1955 à Nice
Dès l’enfance, son père l’initie au maniement de l’appareil photo et éveille en lui une passion pour la photographie qui ne le quittera jamais. Il commence à tirer ses négatifs dans un laboratoire installé sous un escalier. Son goût pour les sciences naturelles motive le choix de ses premiers sujets. En 1980 il achète sa première chambre grand format et agrandit son laboratoire. Il travaille depuis une trentaine d'années comme photographe dans le domaine du patrimoine artistique et culturel.
granioummp@gmail.com

 

Michel Graniou mène une recherche artistique personnelle composée de prises de vue en noir et blanc à la chambre grand format qu’il tire lui-même dans son atelier à Nice. Depuis quelques années, sa palette s’est agrandie grâce à des procédés anciens complexes et manuels (palladium, gomme bichromatée…) qui offrent un rendu particulier à ses tirages et ajoutent au plaisir du laboratoire.

Natures mortes et fragments de paysage sont ses sujets de prédilection. La lenteur des techniques de prises de vue et tirages font partie de sa démarche : faire une photographie de contemplation, de méditation et de délectation.

Depuis 1996, il fait partie des artistes de la Galerie Chave à Vence qui montre régulièrement ses photographies et en publie des catalogues. La dernière exposition à la galerie Chave a donné lieu à la présentation du livre d’artiste de Michel Graniou : CHAMBRE.

 

 

 

 

 


 

Actes et rencontres du
6ème Congrès Galerie-Photo
Alternatif !
Musée de la photo de Graçay
 les 12 et 13 octobre 2013

thème : Alternatif ! Procédés photographiques non conventionnels, historiques, actuels ou de demain…

Organisation
François CROIZET
Erick MENGUAL
 

Le DVD du congrès de Graçay est disponible sur commande ici :
www.galerie-photo.com/commande-dvd-congres-gracay.pdf


 

contre-histoire de la photographie, par camille bonnefoi
Interview de Lionel Turban, fondateur de Disactis
jean-claude mougin : la scène du crime
justine montmarché et sébastien bergeron : photo de rue
marie-noëlle leroy : sténopé, le pouvoir de l'imagination
michel graniou : palladium
reproduire pour exposer
street box camera

 

Michel GRANIOU :
Palladium

 


Michel Graniou ©

 

Galerie-Photo : Michel, depuis combien de temps faites-vous du palladium ?

Michel Graniou : Depuis presque vingt ans. Mon premier contact avec le palladium remonte en 1984, à Chalon sur Saône lors d'un stage au Musée Niepce avec Pierre Brochet J'ai découvert grâce à lui un autre "monde". A cette époque, le tirage argentique, à cause du papier RC, s'était terriblement uniformisé et j'étais alors en recherche d'autres rendus.

Mais ce n'est qu'en 1994, à la suite d'un stage avec Jean-Claude Mougin toujours au Musée Niepce, que j'ai réellement commencé à tirer mes photos avec ce procédé pour lequel j'avais eu un coup de foudre dix ans plus tôt. Mes premiers essais étaient des contacts de négatifs 13X18 obtenus au moyen d'une vieille chambre Ilko, puis j'ai continué en 20X25 avec une chambre TOYO 810 M.

 

 


Michel Graniou ©

 

Pensez-vous que chaque procédé convient à une sorte d'image en particulier ?

Oui parce que je fonctionne comme cela. Lorsque mon œil est attiré par un sujet, je le vois déjà sous forme d'une photographie monochrome ou pigmentée dans un certain format et presque déjà encadrée. Mon travail consiste à recréer cette image mentale. Il y a des sujets palladium, des sujets sténopé-cyanotypie ou des sujets gomme bichromatée comme il y a aussi des sujets pour tirages argentiques à l'agrandisseur. Je n'ai jamais tiré un même négatif avec deux procédés différents.

 

 


Michel Graniou ©

 

Quelles sont les caractéristiques principales du tirage au palladium ?

Un ton très chaud. On passe du noir profond jusqu'au blanc du papier par une infinité de gris. L'image est très fine pour peu que le négatif le mérite. Et cerise sur le gâteau, ce procédé est considéré comme inaltérable.

 

 


Michel Graniou ©

 

Qu'appréciez-vous particulièrement dans le palladium, par rapport au tirage de vos images ?

J'apprécie le rendu soyeux voire sensuel de l'image autant pour le regard que pour le toucher. Cela est dû certainement à une troisième dimension que lui donne la pénétration de la matière précieuse dans la fibre du papier.

Lorsqu'un sujet demande de la subtilité et de la finesse, une description minutieuse de la matière et de la lumière, je sais que ce sera un palladium ou rien...

 

 


Michel Graniou ©

 

Quels sont les inconvénients du palladium ?

Je n'en vois aucun, pas même le prix élevé qui ajoute au caractère précieux du tirage. Nous parlons ici d'un procédé "noble".

 

 


Michel Graniou ©

 

 

Votre galerie, la galerie Chave à Vence, vient de sortir un livre sur votre travail. Quel était exactement le projet ?

Le projet est né de l'envie de Pierre Chave de créer une œuvre commune. Le livre d'artiste "Chambre" était idéal car Pierre Chave est aussi lithographe et réalise lui-même ses catalogues. Ce livre en 10 exemplaires réunit 10 tirages originaux 20X25 au Palladium précédés de trois beaux textes inédits qui ont été écrits spécialement pour lui

Les négatifs servent d'intercalaires et se superposent aux tirages donnant ainsi des images mystérieuses presque noires avec un effet "bas relief". La page tournée, le négatif et le positif se font face faisant référence au procédé photographique lui-même.

 

 

 

 

Vous travaillez par ailleurs comme photographe à la conservation du patrimoine. De quelle façon cette activité influence-t-elle votre travail artistique ? Quels ponts y a-t-il entre les deux ?

Mon travail au sein de la conservation du patrimoine me permet d'avoir une pratique photographique quotidienne au contact des œuvres d'art du passé (peinture, sculpture et architecture). On trouvera certainement dans mes photos personnelles plus de références à ces genres artistiques qu'à la photographie contemporaine. Quand par exemple, je travaille à la chambre devant un monument, j'aime à penser que je fais le même métier que mes illustres prédécesseurs de la mission héliographique. Et lorsque je suis dans mon atelier, j'éprouve peut-être les mêmes émotions, désillusions ou plaisirs que Baldus, Gustave Legray ou encore Demachy...(à mon humble niveau bien sûr !).

 

 

 

dernière modification de cet article : 2013

 

 

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