Divers

La photographie, un phénomène culturel qui se substitue à la conversation

La photographie est devenu un véritablement outil de communication. Chaque jour 1,4 milliard de clichés sont pris dans le monde.

Selon l’enquête OpinionWay d’Avanquest, la photographie est un phénomène culturel démocratisé par les terminaux mobiles, surtout chez les plus jeunes âgés de 14 à 18 ans.

Chaque jour 1,4 milliard de photos sont prises dans le monde et des milliers de selfies et MMS circulent sur les réseaux sociaux. 40% des ados l’utilisent pour partager leurs vies quotidiennes avec leur entourage comme les lieux de vacances, la mode, les fêtes et surtout leurs états d’âme et émotions du moment. 62% déclarent être des adeptes des selfies, loin devant le reste de la population française (22% seulement).

Les photos interdites deviennent également un must ! (clichés compromettants de personnes de leur entourage lors d’une fête, photos de professeurs en classe, ou encore photos intimes) puisque 55% des 14-18 ans déclarent prendre des photos interdites. Enfin l’impression d’une photo est quelque chose de sacré car pour 53% des 14-18 ans, pour imprimer leur photo il faut vraiment une occasion très spéciale.

Voici une infographie résumant tous ces chiffres.

Infographie OpinionWay, consacrée à la photo et aux jeunes de 14 à 18 ans

Pour  Ronan Chastellier, sociologue, ces résultats montrent que

La photo instaure une nouvelle forme de lien social. Chez certains jeunes, il n’y a que la photo pour maintenir une certaine communication sociale. Les images circulent dans une économie de langage et de mot. A l’extrême, c’est une pratique sans phrase et cela se substitue à la conversation.

Il ajoute

Grâce au téléphone portable, la dimension « fun » de la photo a été « augmentée ». Une photo devient un signe du non sérieux, un clin d’oeil et l’on pratique une sorte d’amusement communautaire via des photos « Lol », qui doivent beaucoup à la culture visuelle du bêtisier. Dans cet esprit, on retouche beaucoup ses photos, avec un logiciel (36% pour les jeunes) ou avec des applis spéciales (18%). Il s’agit d’un processus d’appropriation de l’image, de volonté de personnalisation, proche de la tendance du « do it your self » et d’une envie de « scrapbooking » qui devient le nouvel album photo générationnel. A l’inverse du « court termisme » des photos d’un téléphone portable, l’impression fixe le passé et permet de rentrer dans un processus inoubliable. Plus exceptionnelle chez les ados, la photo imprimée possède une dimension affective et un caractère fortement émotionnel.

Jerome G

Issu d’une formation scientifique. Aime l'innovation, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page