Virée photo dans le 10e, pour faire le plein d’expositions gratuites

À l’occasion des Rencontres photographiques, près de la gare de l’Est, c’est le monde entier qui s’invite dans les rues, la mairie et les galeries. Un événement ouvert à tous.

Par Frédérique Chapuis

Publié le 01 novembre 2019 à 13h00

Mis à jour le 08 décembre 2020 à 00h43

Une photo géante de skaters à Ispahan couvre la façade du numéro 23 de la rue des Récollets, prise par Mathias Zwick, du collectif de photojournalistes Dysturb : ainsi, des Images de toutes sortes colonisent jusqu’au 16 novembre les murs des rues et les galeries du 10e arrondissement. Mais aussi Emmaüs, la librairie Artazart, l’Espace Japon, le centre culturel Escale, caché au milieu du quartier de la Grange-aux-Belles, ou des lieux aussi insolites qu’une bijouterie qui porte le drôle de nom d’Atelier Médecine douce. Pour les fans de chiffres, cela donne : une trentaine d’adresses dans une dizaine de rues, à visiter pour découvrir la centaine de photographes participant à cette 8e édition des Rencontres du 10e !

L’exposition principale est installée dans la mairie, un majestueux bâtiment du XIXe siècle dont on ne peut malheureusement voir la façade et ses sculptures, cachées par un imposant échafaudage. Les douze photographes lauréats du concours — car concours il y a eu — sont exposés sur des cimaises, dans le vaste hall, devant le bel escalier à double volée qui mène à une loggia soutenue par des colonnes à chapiteaux corinthiens. Parmi eux, on retient Amanda Sellem qui retrace, en mélangeant images et sons, le voyage de sa grand-mère d’Oran à Paris via Sète. Cédric Calandraud et Gabriel Gauffre, chacun à leur manière, maltraitent des photos en noir et blanc : l’un gratte la surface de ses clichés d’adolescent, l’autre montre des images prises en Chine, brûlées par accident au développement. À retenir aussi, les délicats portraits et paysages irakiens de Charles Thiefaine, extraits de sa série « Allah Ala ». Ce bel ensemble donne un aperçu de quelques-unes des voies empruntées par la photographie documentaire.

 Une photo géante de skaters iraniens prise par Mathias Zwick, du collectif Dysturb, sur un mur de la rue des Récollets.

 Une photo géante de skaters iraniens prise par Mathias Zwick, du collectif Dysturb, sur un mur de la rue des Récollets. © Mathias Zwick

À l’angle de la mairie, Melissa Boucher affiche des jeunes Vietnamiens, photographiés de nuit dans les rues de Hô Chi Minh-Ville et de Hanoï, rue du Château-d’Eau. La fresque d’images à échelle humaine provoque une jolie collision visuelle, à admirer en buvant un verre au café Le Réveil du 10e. Puis, direction le canal en empruntant la rue des Récollets, pour découvrir, à l’Escale, dans le quartier de la Grange-aux-Belles, Mahé Elipe, qui conte l’histoire de « las patronas », un groupe de femmes mexicaines qui jettent de la nourriture et de l’eau aux migrants tentant de passer la frontière américaine en train. La manifestation ne serait pas complète sans les rencontres et projections du Point éphémère, ou de la médiathèque Françoise-Sagan, une ancienne léproserie. Une belle balade, libre et gratuite…

À faire
8e Rencontres photographiques du 10e. Jusqu’au 16 nov. Entrée libre.
Manger
Le Village, 25, rue Bouchardon. Copieuse et délicieuse salade ou poulet au safran. À partir de 13,95 €.
Voir
Mairie du 10e
Jusqu’au 16 nov. 7, rue du Fbg-Saint-Martin, 10e (lun., mar., mer., ven. 8h30-17h, jeu. 8h30-19h30, sam. 9h-12h30).
Escale à la Grange-aux-Belles
Jusqu’au 22 nov., 6, rue Boy-Zelenski (jeu. 16h30-20h30, ven. 18h30-20h, sam. 10h-17h).
Espace Japon
12, rue de Nancy. S’inscrire à un cours de cuisine japonaise, de dessin manga, ou déguster quelques onigiri (6-9 €) en admirant aux murs les paysages de Marion Doublet.
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