« La vérité est la première victime de la guerre », disait le sénateur américain Hiram Johnson au moment de l’entrée des Etats-Unis dans la Première Guerre mondiale. Un phrase toujours d’actualité, qui justifie le travail des journalistes sur les zones de conflit.
Le 28e Prix Bayeux des correspondants de guerre a débuté lundi avec l'ouverture de cinq expositions inédites sur l'entraide entre juifs et musulmans à Sarajevo, la répression en Birmanie, les combattantes kurdes, ou encore sur le coût humain des smartphones. A la fin de la semaine consacrée à des rencontres entre les correspondants et le public ainsi qu'à des projections de documentaires, le jury, présidé par le photographe Manoocher Deghati, décernera sept prix. Les expositions se prolongeront, quant à elles, jusqu’à la fin du mois d’octobre.
Le 28e Prix Bayeux des correspondants de guerre a débuté lundi avec l'ouverture de plusieurs expositions en entrée libre. Revue en images.
Jusqu'au 21 novembre à l'Hôtel du Doyen, « Des traces d’humanité » explique comment à Sarajevo la fraternité entre voisins juifs et musulmans a résisté à l'Holocauste comme à quatre ans d'un siège de la ville par l'armée serbe qui a fait près de 12.000 morts.
L'exposition est signée Rémy Ourdan, reporter au journal Le Monde, et Damir Sagolj, photographe et enseignant qui est né et réside à Sarajevo.
Jusqu’au 31 octobre à l’espace culturel Le Radar, « Seven Grams » est une expérience en réalité augmentée réalisée par le journaliste Karim Ben Khelifa.
Elle montre les conditions souvent dramatiques dans lesquelles sont extraits les minerais rares nécessaires à la fabrication de nos smartphones, en particulier en République démocratique du Congo (RDC).
« Seven Grams » propose de remonter la chaîne de production de nos smartphones et d’appréhender leur coût humain.
Jusqu'au 31 octobre dans la chapelle de la tapisserie de Bayeux, « Myanmar Printemps 2021 » montre la répression sanglante des jeunes manifestants birmans après le coup d'Etat militaire. Les photos sont signées par douze jeunes photojournalistes anonymes.
L'exposition « S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles » de Maryam Ashrafi au Musée d’Art et d’Histoire Baron Gérard, également jusqu'au 31 octobre, expose l'avant et l'après de la guerre qui marque les populations.
Elle évoque notamment la transformation de la condition des femmes apportée par le mouvement kurde lors de la guerre civile syrienne.
Jusqu'au 31 octobre et en extérieur dans la ville de Bayeux, « Eyewitnessed » montre 25 photos grands formats du photographe franco-iranien et président du jury, Manoocher Deghati.
Frère du photographe Reza, Manoocher Deghati a parcouru le monde en travaillant pour l’Agence France Presse (AFP) puis pour l’agence Associated Press (AP).
De l'Iran au Pakistan en passant par le Soudan, son travail montre les combats pour la démocratie.