Laowa 7,5 mm f/2 MFT Auto Aperture : contrôle automatique du diaphragme pour la vidéo

Venus Optics annonce une nouvelle version de l’un de ses objectifs phares : le Laowa 7,5 mm f/2 MFT Auto Aperture. Destinée aux hybrides Micro 4/3, ce modèle se distingue par la présence d’un moteur contrôlant le diaphragme. À la clé, la possibilité de régler l’ouverture depuis le boîtier et d’enregistrer les données EXIF. Retour sur ses caractéristiques techniques.

Laowa 7,5 mm f/2 MFT Auto Aperture : mise à jour d’une focale fixe incontournable

En 2017, l’opticien chinois Venus Optics lançait une focale fixe ultra grand-angle pour les boîtiers micro 4/3 : le Laowa 7,5 mm f/2 MFT. Quatre ingrédients ont fait son succès : une remarquable compacité, une focale ultra-courte, un niveau de distorsions assez contenu et une ouverture lumineuse à f/2. Le tout au tarif (presque) raisonnable de 529 €.

La version « standard » du Laowa 7,5 mm f/2 MFT, monté sur un boîtier Olympus Pen E-P5

Précision utile : l’objectif se déclinaît alors en 2 versions : une « standard », pesant 170 g, et une « lightweight », pesant 150 g. En dehors du poids, toutes leurs caractéristiques sont identiques.

Avec ce nouvel objectif Laowa 7,5 mm f/2 MFT Auto Aperture, le constructeur entend bien reprendre la recette de ses aînés. Et séduire le cœur (et le portefeuille) des amateurs d’architecture, de paysage et d’astrophotographie.

Le jeu des 7,5 différences

On retrouve donc la longueur focale de 7,5 mm (équivalente 15 mm en plein format). Précision utile : il s’agit d’une optique « rectilinéaire ». Les distorsions ne seront donc pas celles d’un objectif fisheye. Comme sur les versions « standard » et « lightweight », la distance minimale de mise au point est de 12 cm seulement.

L’ouverture maximale à f/2 est obtenue grâce à un iris à 5 lamelles – contre 7 auparavant. Et Laowa nous promet un bel effet starburst à 10 branches.

La formule optique est inchangée. On retrouve donc une construction basée sur 13 éléments répartis en 9 groupes. L’objectif intègre 3 lentilles à dispersion ultra-faible et 2 lentilles asphériques pour lutter contre les aberrations et les effets de flare et de ghosting.

L’objectif demeure très compact. Cette nouvelle déclinaison « auto aperture » est 3 mm plus large que les 2 autres versions, mais se montre également 7 mm plus court.

Comptez 48 mm de long et 53 mm de diamètre (contre 55 mm de long et 50 mm de diamètre pour les version « standard » et « lightweight ». En dépit de la largeur du champ (110°), on peut monter un filtre de 46 mm de diamètre devant la lentille frontale.

Enfin, le poids de cette nouvelle version « Auto Aperture » est de 150 g – soit le même que celui de la version précédente « légère ».

L’objectif Laowa 7,5 mm f/2 MFT Auto Aperture monté sur un hybride Panasonic Lumix G7

Pour mieux voir les différences, voici un tableau comparatif des trois version « standard », « lightweight » et « auto aperture » de l’objectif Laowa 7,5 mm f/2 MFT :

Version « standard »Version « lightweight »Version « Auto Aperture »
Longueur focale7,5 mm7,5 mm7,5 mm
Angle de champ110°110°110°
Ouverture maximumf/2f/2f/2
Ouverture minimumf/22f/22f/22
Diaphragme7 lamelles7 lamelles5 lamelles
Construction optique13 lentilles en 9 groupes13 lentilles en 9 groupes13 lentilles en 9 groupes
Distance de mise au point minimale12 cm12 cm12 cm
Diamètre du filtre46 mm46 mm46 mm
TropicalisationNonNonNon
AutofocusNonNonNon
StabilisationNonNonNon
Ouverture autoNonNonOui
Dimensions (D x L)50 x 55 mm50 x 55 mm53 x 48 mm
Poids170 g150 g150 g
Pare-soleilOui, amovibleOui, amovibleOui, amovible
MontureMicro 4/3Micro 4/3Micro 4/3
Tarif529 €529 €729 €>

Mécanisme Auto Aperture : mais pour quoi faire ?

Au final, la (seule) véritable nouveauté du Laowa 7,5 mm f/2 MFT Auto Aperture, c’est la motorisation du diaphragme. Ainsi, l’ouverture peut être réglée directement depuis le boîtier et la bague de diaphragme manuelle disparaît. Grâce à l’intégration d’une puce contrôlant ce dispositif, on pourra aussi disposer des informations EXIF d’ouverture sur ses fichiers.

À l’arrière de l’objectif, une rangée de contacteurs permet l’échange d’informations entre le boîtier et l’objectif.

Sur le terrain, cette avancée peut être utile lorsque l’appareil est situé à distance – sur un drone, par exemple. Rappelons d’ailleurs que cet objectif est compatible avec les nacelles DJI Zenmuse. En vidéo, le réglage de l’ouverture via le boîtier évite d’avoir à toucher l’objectif, ce qui limite également les vibrations et permet des transitions plus fluides.

Néanmoins, l’objectif fait toujours l’impasse sur l’autofocus. Avec une focale aussi large, la nécessité de régler la mise au point est moindre qu’avec une focale plus longue. Pour de la photographie de paysage, par exemple, on utilisera souvent l’hyperfocale ; pour de l’astrophoto, on règlera l’objectif sur l’infini.

Pour autant, cette combinaison focus manuel / ouverture auto a de quoi surprendre. On est donc sur une situation « hybride », avec un objectif semi-manuel (ou semi-auto, si vous préférez).

Prix et disponibilité du Laowa 7,5 mm f/2 MFT Auto Aperture

L’objectif Laowa 7,5 mm f/2 MFT Auto Aperture sera disponible fin juillet au tarif de 729 €.

La version « standard » de l’objectif (sans motorisation de l’iris) et sa déclinaison « lightweight » restent en rayon et s’affichent au tarif de 529 €.

Notre premier avis sur le Laowa 7,5 mm f/2 MFT Auto Aperture

Cette nouvelle optique a de quoi surprendre. Laowa livre une nouvelle version de son Laowa 7,5 mm f/2 MFT dont la seule nouveauté est la motorisation du mécanisme d’ouverture. Au-delà, la formule optique et le design sont inchangés. Qui plus est, la mise au point reste entièrement manuelle.

De fait, la proposition de valeur de cet objectif est assez floue, sauf peut-être pour les vidéastes et dronistes. Et la marque aura fort à faire pour convaincre les photographes un surcoût de 200 € par rapport aux versions « standard » et « lightweight ». La possibilité de régler l’ouverture depuis le boîtier, le starburst à 5 branches et les EXIFs d’ouverture sur les fichiers suffisent-ils à justifier un tel surcoût ? Pas sûr.