Test Sony ZV-1F : le vlog dans son plus simple appareil

Le vlog en vogue

À l'été 2020, Sony lançait le ZV-1, un appareil simple et performant dédié au vlog. Ce compact à capteur 1" de 20,1 Mpx était une sorte de RX100 VII, sans le viseur électronique, mais doté de fonctions dédiées à la vidéo. Options pour changer rapidement de mise au point, pour faciliter le focus sur des objets ou encore un écran sur rotule... tout est fait pour transformer le compact en mini-caméra ultra-accessible.

Un boîtier simplifié

Deux ans plus tard, Sony revient avec un ZV-1F qui se veut encore plus simple. Dans le fond, le "1F" conserve globalement le design et l'ergonomie du modèle précédent, mais il se voit délesté de son zoom optique stabilisé (24-70 mm f/1,8-f/2,8 en eq. 24x36) pour une focale fixe (20 mm f/2 en eq. 24x36).

Le catalogue Sony ouvert aux néophytes

Outre ce changement d'optique, le retrait de certaines fonctions achève de faire du Sony ZV-1F un appareil plus simple que les autres boîtiers du constructeur nippon. D'ailleurs, avec un prix de lancement de 650 €, il s'agit de l'appareil le moins cher du catalogue de Sony.

Sur un marché similaire, on pourra bien entendu se tourner vers le Sony ZV-1, ou bien encore le Canon PowerShot G7 X III. Il existe aussi des hybrides orientés vlog qui ne manquent pas d'arguments, tels le Sony ZV-E10 et le Panasonic Lumix G100.

Un Sony ZV-1 allégé

Sony n'a pas changé sa formule et la prise en main du ZV-1F est identique à celle des autres modèles. Hormis la disparition du zoom optique, il est quasiment impossible de différencier physiquement les deux boîtiers.

Enfin de l'USB-C

Au registre des différences subtiles, le ZV-1F est plus léger de 40 g que son aîné et il est à présent doté d'un port UBS-C en lieu et place du sempiternel micro-USB. Aussi, le 1F bénéficie de la mise à jour des nouveaux menus Sony — toujours sans possibilité de naviguer dedans avec l'écran tactile.

Une webcam à portée de câble USB

Notez qu'il est possible de transformer l'appareil en webcam HD simplement en le reliant en USB à un ordinateur. Le pilotage du boîtier est aussi possible en Bluetooth via l'application Imaging Edge de Sony (disponible pour iOS et Android). Cependant, si la diffusion directement sur vos réseaux sociaux passe uniquement par la connexion en USB à un smartphone Xperia de Sony.

Pour le reste de l'ergonomie du ZV-1F, nous vous renvoyons vers le test du Sony ZV-1 pour plus de précisions étant donné les similitudes entre les deux appareils. Pour résumer, on reste sur un appareil très compact, dénué de viseur, mais avec un écran tactile sur rotule. Les contrôles sont diminués à la portion congrue, mais ils demeurent efficaces et le boîtier se glisse dans n'importe quelle poche.

Le Sony ZV-1F ne fait pas partie des boîtiers les plus véloces du marché. Néanmoins, il se distingue favorablement de son prédécesseur. Ils embarquent le même processeur, mais la focale fixe confère quelques avantages en termes de rapidité. Ainsi, même si le démarrage reste bien lent, approchant la seconde et demie, il est plus de deux fois plus rapide que celui du ZV-1. En autofocus de jour, l'aîné reste cependant assez nettement plus réactif.

Quand la luminosité vient à manquer, le ZV-1F ne s'en sort pas trop mal, surpassant le premier modèle qui met, quant à lui, près de 1 seconde à shooter. La rafale est en revanche bien plus décevante. En effet, avec suivi autofocus, le ZV-1F dépasse tout juste les 4 i/s. Et il tente péniblement de remonter la pente avec une rafale sans suivi jusqu'à près de 17 i/s.

Pas de suivi AF en temps réel

Le ZV-1F s'apparente ainsi à un ZV-1 bridé, et on peut le voir dès le fonctionnement de l'autofocus. Si l'appareil reconnaît les visages et les yeux des humains et des animaux, il n'opère pas de suivi en temps réel des sujets, alors que le ZV-1 le peut.

Concrètement, cela ne fait pas grande différence lors de l'utilisation de l'appareil, mais cela reste une contrainte technique surprenante. De plus, cette fonction est un atout phare de Sony en termes d'autofocus. Pour du vlog classique ou pour filmer des produits fixes, cela n'est pas forcément gênant, mais on aurait aimé pouvoir compter dessus. En leur temps, les Sony Alpha 7 III (A7 III) et Alpha 7R III (A7R III) ne disposaient pas non plus du suivi en temps réel, mais la fonction avait été implémentée via une mise à jour quelques années après leur lancement.

Un mode présentation toujours efficace

À l'instar du ZV-1, le 1F dispose d'un mode de présentation produit accessible d'une seule touche — celle symbolisée par une corbeille. Elle permet de filmer un produit de très près tout en conservant le très bon autofocus.

Gestion du bruit électronique

Le Sony ZV-1F reprend le capteur 1" CMOS Exmor RS et le processeur Bionz-X que l'on retrouve dans le ZV-1 ou le RX100 VII.

Cependant, l'appareil ne peut pas enregistrer de fichiers raw ; Sony expliquant que ce compact vise un marché plus amateur ou se focalisant sur la vidéo. Un choix tranché, mais qui fait sens.

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Si on se penche sur la qualité des images jpeg proposées par le ZV-1F, on retrouve sans grande surprise une qualité très similaire à celle du ZV-1. Les clichés sont de bonne facture, proches de ceux du Panasonic Lumix G100. Le bruit n'est pas décelable avant 400 ISO, après quoi il monte jusqu'à un premier palier notable à 1600 ISO. Il demeure cependant possible d'utiliser les images jusqu'à 3200 ISO sans trop de difficultés, moyennant un certain lissage. Les valeurs supérieures sont par contre trop dégradées pour être exploitables.

Latitude d'exposition

Faute de fichiers raw, il nous est impossible de procéder à notre analyse classique de la dynamique du boîtier. Pour vous donner une idée de ce que cela aurait pu donner, nous vous renvoyons à l'analyse des fichiers raw du Sony ZV-1, qui dispose donc du même capteur, et vous donne accès à ses raw.

Performance optique

L'optique 20 mm f/2 en équivalent 24x36 dispose d'une plage de diaphragme assez courte et s'arrête à f/8.

Si le piqué est honnête dès la pleine ouverture, la netteté maximale est atteinte à partir de f/4 et se maintient jusqu'à f/5,6 avant de décroître assez nettement à f/8. Attention cependant, avec un si petit capteur, il sera difficile de shooter au-delà de f/2 ou f/2,8 en faibles conditions lumineuses.

Le ZV-1F dispose également d'un bouton permettant d'ouvrir ou de fermer complètement le diaphragme d'un seul clic. Cela permet aux débutants de flouter ou de "déflouter" totalement l'arrière-plan, selon le rendu voulu. Notez qu'à f/8, la qualité d'image est dégradée et que le bruit numérique devient notable par faible luminosité.

Vous avez saisi le principe : le ZV-1F dispose du même mode vidéo que celui du ZV-1, qui, lui-même, hérite du RX100 VII. Le nouveau petit boîtier filme ne filme ainsi qu'en 4K UHD 30 i/s à 100 Mb/s au maximum, en 4:2:0 8 bits, le tout avec un léger recadrage. En 2020 on trouvait déjà ça un peu juste, en 2022 on attendait a minima de la 4K en 60 i/s, mais Sony a fait dans la simplicité.

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Les séquences sont d'assez bonne facture, même si légèrement retrait des spécialistes du genre tels que le Fujifilm X100V, certes plus haut en gamme.

Une stabilisation numérique indispensable pour le vlog

L'optique de 20 mm associée à l'écran sur rotule est un duo tout à fait pertinent pour la pratique du vlog. Toutefois, pour des vidéos plus propres lorsque l'on se déplace, il convient d'activer la stabilisation numérique qui opère alors un recadrage assez significatif dans l'image.

Et si cette stabilisation fait bien le job, elle ne concurrence pas celle des meilleurs élèves. Elle se montre ainsi bien moins efficace que celle des action-cams comme la GoPro Hero11 Black. Cette dernière, avec son écran de retour, fait aussi office de redoutable outil pour le vlog.

Autofocus et rolling shutter

En vidéo, et malgré l'absence de suivi, l'autofocus se montre toujours aussi efficace et réactif ; on reconnaît bien là la patte de Sony.

Vous ferez cependant attention aux mouvements trop vifs puisque l'effet de rolling shutter est assez marqué en 4K UHD, même s'il tend à s'atténuer quelque peu avec la stabilisation numérique.

Jpeg issus du boîtier