Comment devenir photographe alimentaire ?

devenir photographe alimentaire

Qu’est-ce qui peut réellement donner envie aux gens de déguster un plat culinaire, sans qu’ils puissent le goûter ? La réponse est claire comme de l’eau de roche : une photographie représentant ce même plat. Ainsi, qu’elles intègrent des cartes de menus de restaurants, des affiches publicitaires, ou le design d’un emballage dédié à la vente en grande surface, ces photographies culinaires n’existent que pour nous faire saliver, et donc, consommer le produit au plus tôt.

Mais pour cela, ces clichés se doivent d’être réalisés avec style, inventivité et réalisme. C’est pourquoi l’on fait appel à des photographes professionnels spécialisés dans la prise de vue alimentaire pour réaliser ces missions. Et nous allons voir ensemble, que cette pratique leur est bénéfique dans bien des domaines.

La photographie culinaire

La photographie en elle-même étant déjà un art, il n’en fallait pas moins pour que la pratique du « shooting » culinaire ne reflète une vision très artistique de tout plat cuisiné. Car si la base de toute photographie reste d’immortaliser sous son plus bel aspect une personne, un objet ou une nature morte, celles dédiées aux préparations culinaires ne font pas non plus défaut, en nous plongeant donc dans des créations d’ordre pictural, dignes de grandes œuvres d’art.

Mais bien au-delà de l’esthétique, qui a certes son importance, c’est tout simplement parce que le met préparé n’a jamais l’air aussi délicieux que quand il apparaît dans le viseur de l’objectif d’un photographe professionnel en clichés culinaires. Alors bien sûr, il faut pour cela être doué à la base avec l’univers de la prise de vue, ses techniques et ses différentes compositions. Mais il faut aussi avoir le don de la mise en scène, pour rendre le sujet du reportage, qui en l’occurrence est un plat cuisiné, le futur centre d’intérêt de celui ou celle qui posera son regard sur le cliché. Tout un art, donc !

Comment devenir photographe alimentaire ?

Pour devenir un professionnel de la photographie culinaire, il faut donc tout d’abord être un professionnel de la photographie tout court. Oui, il vous faut être maître dans l’art de la réalisation d’images réalistes, en connaissant tous les procédés et techniques qui permettent de réaliser de beaux et singuliers clichés. Il faut aussi être à la pointe au niveau matériel, que ce soit en objectifs, filtres, éclairages, trépieds et autres accessoires essentiels, mais aussi en matériel de retouche, tel qu’un logiciel comme photoshop, qui vous servira à améliorer certains détails en post-production. Ensuite, il vous faut être passionné par vos futurs sujets, qui dans le cas présent seront une multitude de plats culinaires de toutes sortes et odeurs, qui sont à prendre en compte lorsque l’on peut être sensible à certaines d’entre elles.

Par exemple, il sera difficile de faire de beaux clichés d’un plateau de fromages si l’on est gêné par l’odeur de ces derniers ! Mais une fois passés ces points essentiels, tout bon photographe peut se lancer dans la course à la prise de vue culinaire, et ce, sans avoir besoin de présenter un quelconque diplôme. Il vous suffira juste de montrer vos compétences à l’aide d’un pressbook ou portfolio, qui relateront vos précédents travaux réalisés dans le domaine de la photographie alimentaire.

Peut-on gagner sa vie en tant que photographe alimentaire ?

Oui, à partir du moment où l’on est doué, et que l’on arrive facilement à convaincre des clients potentiels de nous engager. Mais il est évident que le salaire mensuel devient fixe et plus conséquent lorsque l’on est employé comme salarié au sein d’une entreprise ou d’un magazine reconnu. Du reste, quelques photographes spécialisés dans l’alimentaire sont aujourd’hui devenus des personnes très reconnues dans le métier. On peut par exemple citer les cas de Francesco Tolleni ou Nadine Greef, qui ont tous deux réussi à imposer leur propre patte au sein de cette pratique singulière qu’est la photographie culinaire.

Mais avant d’en arriver à ce haut niveau, tous deux ont démarré leur carrière en tant que photographe freelancer, où à force de passion et de persévérance, ils ont pu démontrer la force de leurs talents. Et inciter ainsi les plus grandes marques à faire appel à eux pour mettre leurs plats cuisinés du mieux possible en valeur. Du courage donc, et de la ténacité pour qui voudra se lancer à son tour dans cette pratique peu répandue, mais qui reste primordiale aux yeux de tous. Car comment bien consommer, si l’on ne peut visualiser au mieux ce que nous allons avaler ? La réponse est donc dans l’art de mettre en valeur un plat cuisiné en un cliché !