Une femme peintre dans une gare abandonnée d'Iran: une métaphore de la création dans un pays en ruine. Maryam Firuzi, Silk Road Gallery.
Une femme peintre dans une gare abandonnée d'Iran: une métaphore de la création dans un pays en ruine. Maryam Firuzi, Silk Road Gallery. Maryam Firuzi

Paris photo: les artistes iraniens en résistance

Du 10 au 13 novembre, la plus grande foire internationale dédiée aux écritures photographiques investit le Grand Palais éphémère à Paris.

Sur les 31 pays représentés cette année à Paris Photo par plus de 180 galeries, nous avons choisi de mettre à l'honneur les photographes de la Silk Road Gallery de Téhéran. Car sur les 1613 artistes qui seront exposés lors de cette foire internationale qui fait la fierté de la capitale, celles et ceux d'Iran méritent une attention particulière par leur créativité et la subtilité des messages qu'ils dévoilent dans leurs images.

Dans les rues de la capitale iranienne, des femmes et des hommes défient le pouvoir en place depuis bientôt cinquante jours. Cinquante jours depuis que Mahsa Amini a été tuée par la police des mœurs pour avoir laissé apparaître quelques mèches de cheveux sortant de son voile. Cent quarante et une personnes ont été tuées lors des manifestations pour dénoncer la condition des femmes sous le régime islamique. Ces photographes iraniens comptent de nombreuses femmes et sont nés, pour la plupart, après la révolution de 1979. Ils luttent eux aussi, à leur manière, contre les entraves aux libertés et transgressent habilement l'ordre religieux par le prisme de leur art. Alors que les Gardiens de la révolution transforment progressivement le pays en dictature militaire, leurs créations agissent comme des résonances de liberté et de progrès face à l'obscurantisme.

À la recherche de son identité pour ne pas effacer les mémoires. Nazli Abbaspour, Silk Road Gallery. Nazli Abbaspour
Un extrait de la série « Dissimulation », qui interroge subtilement sur le port du voile et les cheveux chez les femmes iraniennes. Maryam Firuzi, Silk Road Gallery. Maryam Firuzi
Les hommes regardent vers le lointain. Photo extraite de la série « Élégie », Hashem Shakeri, Silk Road Gallery. Hashem Shakeri
Les femmes vivent confinées. Une évocation de l'enfermement. Photo extraite de la série « Élégie », Hashem Shakeri, Silk Road Gallery. Hashem Shakeri
Un tiers de l'Iran est recouvert de déserts et les sécheresses y sont de plus en plus fréquentes, entraînant d'importantes pénuries en eau. Photo extraite de la série « Le Récit d'un rêve », Ebrahim Noroozi, Silk Road Gallery. Ebrahim Noroozi
Photo extraite de la série « Le Récit d'un rêve », Ebrahim Noroozi, Silk Road Gallery. Ebrahim Noroozi

Du 10 au 13 novembre. Grand Palais éphémère, place Joffre, 75007 Paris. À partir de 25 € l'entrée ( Parisphoto.com ;01.47.56.64.69).

Paris photo: les artistes iraniens en résistance

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