Traditionnellement capitale internationale de la photo, en novembre, Paris accueille de nombreux événements consacrés au 8e art ce mois-ci. Le festival « PhotoSaintGermain » et les « Rencontres photographiques du 10e », qui débutent tous les deux ce jeudi 4 novembre, en sont la démonstration. L’occasion d‘admirer le travail de nombreux photographes dans des galeries ou des lieux emblématiques de Paris, souvent en entrée libre, de la Rive gauche à la Rive droite.
« PhotoSaintGermain » se déroule du 4 au 20 novembre dans les 45 lieux partenaires du festival, comme l'Académie des beaux-arts où les photos d’Annie Leibovitz sont exposées.
La nouveauté de cette 10e édition est que l’événement traverse la Seine, vers la Rive droite, autour d’un parcours consacré au livre photo.
Le festival propose un parcours qui associe les institutions, les galeries et les librairies.
« 3 Under 30 » est la cinquième édition d’un concours lancé par la Galerie Daniel Blau pour soutenir la jeune création. Les lauréats sont Jimmy Chin Kiu Lee, Sarah Louise Lordan et Manon Martsch.
Installée depuis les années 1930 dans le quartier Saint-Germain, l’agence photo Roger-Viollet ouvre ses portes à une exposition intitulée « L’Orient en Grand. Une épopée photographique au format panoramique », dans un intérieur rénové.
« Ba ling hou » (nés apres 80), le terme désigne la premiere génération née sous la politique de l’enfant unique en Chine. Enfant de cette génération, Luo Yang dépeint l’émergence d’une jeunesse urbaine chinoise qui a grandi dans un univers dont elle était le centre.
Les « Rencontres photographiques du 10e » se déroulent du 4 novembre au 1er décembre. Le photographe Martin Bonheur est le parrain de cette 9e édition qui consacre le 8e art dans le 10e arrondissement de Paris.
Pour la troisième fois, la direction artistique est confiée au collectif Fetart qui organise aussi le festival « Circulations(s) » dédié à la jeune photographie européenne. Expositions, projections, ateliers, rencontres avec les artistes, c’est plus de 30 événements en accès libre, répartis sur 6 hotspots au cœur de l’arrondissement, comme Gare de l'Est/Villemin ou Château d'eau/Lancry.
Les 12 lauréats de la biennale sont, comme chaque année, regroupés pour une grande exposition collective
au coeur du 10e, comme Mathias Benguigui et son travail sur le camp de Lesbos.
Alexis Pazoumian, photographe et réalisateur franco-arménien, présente l’étrange réalité de la vie dans le Haut-
Karabakh durant le conflit sans fin avec l'Azerbaïdjan.
Née en 1992, la photojournaliste Chloé Sharrock présente son travail sur la ville de Raqqa, dix ans après le début du conflit en Syrie.
Nouta Kiaïe est née en 1995. Avec sa série « Lovstory », c’est avant tout l’histoire des gens qu'elle raconte en photo. Ceux qu’elle voit, qu’elle fréquente, ceux qui partagent sa vie ou simplement ceux qu’elle croise dans le métro.
Le projet « Mbelha », réalisé en février 2020, est à la croisée des champs documentaire, militant et artistique. À travers la mise en scène du gavage des femmes en Mauritanie, cette série photographique et sonore témoigne de leurs obligations traditionnelles. Née en 1994, Carmen Abd Ali ne souhaite pas dénoncer une pratique culturelle d’un point de vue occidental, mais plutôt donner la parole aux femmes mauritaniennes en les faisant s’impliquer dans un projet artistique.