Notre duel du jour verra s'affronter deux petits appareils intéressants pour qui souhaite débuter la pratique de la photographie. Dans le coin gauche, nous avons le Canon EOS M50 Mark II au capteur APS-C, et dans le coin droit, l'Olympus OM-D E-M10 Mark IV et son capteur 4/3”.
Note
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Prise en main
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Réactivité
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Qualité des images
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Mode vidéo
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Vous possédez ce produit ?
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Viseur | Électronique | Viseur | Électronique |
Écran | 7.62 cm, LCD, 1040000 points, 3/2, Multitouch | Écran | 7.6 cm, , 1037000 points, 3/2, Monopoint |
Dimensions / Poids | 88 x 116 x 59 mm / 387 g | Dimensions / Poids | 84.6 x 121.7 x 49 mm / 383 g |
Lorsqu'on observe le Canon EOS M50 Mark II et l'Olympus OM-D E-M10 Mark IV, on remarque assez aisément leur lien de parenté avec le monde des reflex. Les deux appareils photo ressemblent ainsi à des reflex qui auraient fait une belle cure d'amaigrissement. Cependant, sous leur allure de mini-appareils photo, ils proposent une approche ergonomique bien différente.
Alors que Canon joue la carte de la sobriété — certains diront même de l'austérité —, Olympus adopte une touche vintage conférant à son boîtier une esthétique originale. Quoi qu'il en soit, loin des modèles haut de gamme couverts de touches et de fonctions, les deux appareils restent relativement simples.
Au registre des principales divergences, on pensera à l'écran. Sur le M50 Mark II, il est monté sur rotule et peut être retourné sur le côté pour servir de retour en vidéo ou aux selfies. Il est également tactile et on peut s'en servir pour naviguer dans les menus ou déplacer le collimateur de l'autofocus. Concernant le M10 Mark IV, il est aussi possible de retourner l'écran à 180°, mais vers le bas. Il est donc impossible de l'utiliser dans cette position avec un trépied.
On observe que ces boîtiers compacts possèdent des viseurs à la définition similaire (et datée) de 2,36 millions de points. Ils sont équipés d'un petit flash, mais l'Olympus prend ici un petit avantage, car il dispose d'une commande pour faire sortir le flash. Du côté de Canon, il faut tirer manuellement sur ce dernier.
Même si les options de personnalisation sont limitées sur le OM-D E-M10 Mark IV, elles sont néanmoins présentes pour quelques touches, ce qui n'est pas le cas avec le M50 Mark II.
Olympus conserve de l'avance avec une connectique et des options de stockage plus avancées. Pas d'USB-C ici, seulement du micro-USB. Cela étant, il demeure possible de recharger le M10 Mark IV via USB, alors que c'est chose impossible avec le Canon.
Enfin, concernant le stockage des données, l'Olympus autorise l'utilisation de cartes à la norme UHS-II, quand le M50 Mark II se limite à l'UHS-I. Dans les deux cas, l'insertion de la carte s'effectue sous les appareils, au niveau de la trappe de la batterie. Notez qu'ils ne sont pas tropicalisés.
L'Olympus OM-D E-M10 Mark IV s'adjuge ainsi cette première manche.
Sans être les appareils les plus perfectionnés de leurs constructeurs respectifs, l'EOS M50 Mark II et l'OM-D E-M10 Mark IV ne déméritent pourtant pas lorsqu'il s'agit de réactivité. Nous sommes même en face de deux boîtiers plutôt véloces. Ils se réveillent en moins d’une seconde, le Canon se montrant légèrement plus rapide de jour, et surtout de nuit. Lorsqu’il s'agit d'enchaîner des images, nos deux adversaires sont très équivalents.
En mode rafale, les appareils adoptent un comportement un peu différent. De prime abord, le M50 Mark II semblerait en tête grâce à ses presque 10 i/s. Néanmoins, si l'on opte pour l'obturateur électronique avec l'Olympus, on atteint presque 14 i/s, score plus qu'honorable. Or le M50 ne propose pas une telle option.
Le Canon M50 Mark II reprend finalement l'avantage et remporte ce point en proposant un suivi des yeux et des visages plus efficace que celui du OM-D E-M10 Mark IV. Dans les deux cas, il faudra veiller à bien situer son sujet dans la zone de confort des boîtiers, sous peine de voir le point manquer sa cible.
Sensibilité (plage ISO) | 100 - 25600 ISO | Sensibilité (plage ISO) | 200 - 25600 ISO |
Une des principales différences entre l'Olympus OM-D E-M10 Mark IV et le Canon EOS M50 Mark II concerne donc le capteur. L'appareil de Canon héberge un capteur APS-C (15 x 22,5 mm) de 24 Mpx, alors que l'Olympus est livré avec un capteur 4/3” (13 x 17,3 mm) de 20 Mpx. Si l'Olympus dispose d'un plus petit capteur et de moindre définition, il est stabilisé mécaniquement, ce qui est un avantage par basse luminosité ou avec des téléobjectifs dépourvus de stabilisation optique.
Entrée de gamme oblige, nos deux larrons ne proposent pas ce qui se fait de mieux en matière de capteur et se montrent relativement similaires. Sur les jpeg issus du boîtier, le lissage est présent dès 100 ISO, mais la qualité d'image reste plutôt bonne jusqu'à 800 ISO. Il est possible d'effectuer des prises de vue sans souci jusqu'à 1600 ISO, mais au-delà, le lissage est vraiment marqué sur les deux appareils. Le raw permettra d'utiliser les fichiers jusqu'à 3200 ISO sans trop devoir retoucher les clichés.
De même, les deux appareils ne font pas de miracles en matière de dynamique. Avec le M50 Mark II, il sera possible de bien récupérer des clichés sous-exposés jusqu'à -3 IL. L'Olympus délivre quant à lui des images bien plus bruitées trop rapidement. Le M10 Mark IV se rattrape en permettant une récupération des hautes lumières jusqu'à +1,6 IL. Sur le Canon, au-delà de +1 IL, les images sont irrémédiablement perdues.
Cette manche s'achève donc par une égalité.
La vidéo n'est pas le premier atout de ces duellistes, bien qu'ils puissent filmer jusqu'en 4K UHD. Néanmoins, cette option ne va pas sans handicap. En effet, les deux boîtiers ne proposent pas l'enregistrement en 4K sans recadrage.
Dans le cas du Canon EOS M50 Mark II, l'appareil opère un important crop 1,5x. L'OM-D E-M10 Mark IV propose un angle de champ encore plus réduit puisque le passage en 4K se fait au prix d'un recadrage 1,4x. Sachant que le capteur de l'Olympus est plus petit que celui du Canon, cela signifie que l'image enregistrée sera vraiment très recadrée par rapport à celle proposée par l'EOS M50 II.
De plus, l'image produite par l'Olympus n'est pas la meilleure du marché. Le rendu manque de piqué et le Canon, malgré un lissage important, s'en sort un peu mieux. Il offre également un ajustement manuel des paramètres, alors que ce n'est pas possible avec l'OM-D E-M10 Mark IV.
Le moniteur sur rotule confère un avantage supplémentaire pour les amateurs de vlog au M50 Mark II, même si l'Olympus n'est pas en reste avec son écran inclinable vers le bas. Mais comme mentionné plus haut, cela n'est pas compatible avec l'utilisation d'un trépied.
Avec sa stabilisation mécanique du capteur, le E-M10 Mark IV disposera d'un atout auprès des adeptes de tournages à main levée. Enfin, notez qu'avec les recadrages opérés en 4K UHD, s'il vous venait à l'idée de vlogger, il faudra privilégier les grands, voire les très grands-angles.
Ainsi, au terme d'une manche photo, c'est le Canon EOS M50 Mark II qui remporte cette partie.
Le combat fut serré, mais au final, c'est le Canon EOS M50 Mark II qui s'impose. Les deux appareils sont très compacts et l'OM-D E-M10 Mark IV dispose de qualités indéniables, comme la stabilisation de capteur, mais le M50 Mark II s'avère plus polyvalent, de même que son plus grand capteur sera un atout par basse luminosité. Néanmoins, le boîtier d'Olympus reste intéressant. Il possède un choix d'objectifs bien plus conséquents, alors que le Canon doit subir un parc optique riquiqui de seulement huit modèles. L'un comme l'autre demeurent ainsi des outils pertinents pour qui voudrait s'essayer à la photographie avec un appareil à objectif interchangeable, même si le Canon EOS M50 Mark II part avec un petit avantage.
GAGNANT
Canon a opté pour une évolution a minima avec son EOS M50 Mark II. Si nous étions mauvaise langue, nous dirions qu'une simple mise à jour de firmware aurait pu suffire au M50 modèle 1. Au lieu de cela, Canon a préféré sortir un "nouvel" appareil. Compact, réactif et simple à appréhender, le M50 II est un boîtier pour ceux qui veulent se lancer sans complication dans la photographie. Pour ceux qui ne seraient pas convaincus, le Fujifilm X-T200 ou l'Olympus OM-D E-M10 Mark IV sont des choix très intéressants, tout comme le Panasonic Lumix GX9. Enfin, si la reconnaissance des yeux ne vous est pas indispensable, l'EOS M50 premier du nom propose un meilleur rapport qualité/prix.
L'OM-D E-M10 Mark IV achève de renouveler la gamme d'Olympus avec brio. Les adeptes de la marque sauront retrouver leurs repères, alors que les nouveaux venus n'auront pas la sensation d'acquérir un appareil au rabais. Si le mode vidéo est vraiment trop limité et que certains aspects désuets persistent (à l'image de menus datés ou d'un écran tactile sous-exploité), force est de constater la bonne prestation de l'OM-D E-M10 Mark IV. Grâce à son design réussi et à son mode photo redoutable, il saura sans nul doute convaincre. Dernier argument de poids : le large parc optique Micro 4/3.