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Institut pour la photographie : une dernière expo à Lille avant les travaux

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Installé dans le Vieux-Lille depuis 2019, l’Institut pour la photographie ouvre une dernière fois ses portes avant une fermeture d’au moins deux ans. Au programme, l’exposition de fonds photographiques d’Agnès Varda, Bettina Rheims et Jean-Louis Schoellkopf.

« On en retrouve partout, dans des cartons, dans des boîtes, protégées dans des tissus. » Jeudi, la fille d’Agnès Varda, Rosalie, était à l’Institut pour la photographie (IPP), dans le Vieux-Lille, pour présenter une infime partie du dépôt d’archives de sa mère légué au centre régional pour dix ans.

Dans une des pièces du rez-de-chaussée, la toute première expo photo d’Agnès Varda (en 1954 à Paris) y est sobrement présentée. C’est l’une des dix salles de la nouvelle programmation de l’Institut pour la photographie.

L’Institut de la photographie a reconstitué la toute première exposition d’Agnès Varda, en 1954.
L’Institut de la photographie a reconstitué la toute première exposition d’Agnès Varda, en 1954. - PHOTO PIB

Intitulée « Perspectives », elle met en avant des extraits de fonds photographiques acquis ces derniers mois, dont ceux d’Agnès Varda, donc, mais aussi et surtout de Bettina Rheims. La photographe a légué plus de 230 000 supports photographiques à l’IPP. On y trouve notamment son projet de 2014, mettant en avant des portraits de détenues, mis en scène dans une salle où l’on se sent nous-même en prison.

« Avec ces premières archives, on voulait donner un avant-goût de ce à quoi aspirait l’Institut pour la photographie dans le futur », avance Anne Lacoste, directrice de l’établissement.

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Atelier en réalité virtuelle

Et comme futur rime également avec avancées technologiques, la programmation propose une visite en réalité virtuelle du studio photo de Bettina Rheims. On peut y déambuler dans toutes les pièces de son lieu de création en plein cœur du Marais, à Paris, tout en écoutant des anecdotes de l’artiste sur son travail et les innombrables photos exposées sur les murs de son atelier.

Les visiteurs peuvent, sur réservation, visiter le studio parisien de Bettina Rheims en réalité virtuelle.
Les visiteurs peuvent, sur réservation, visiter le studio parisien de Bettina Rheims en réalité virtuelle. - PHOTO PIB

« Cette visite en réalité virtuelle nous permet de travailler sur un nouvel axe : celui de la production de nouvelles archives », se réjouit Anne Lacoste.

Dix-huit mois de travaux minimum

Et pour pouvoir entreposer tous ces documents, ainsi que les 25 000 livres photographiques que l’IPP vient d’acquérir après un legs d’un collectionneur privé, il va engager une très longue période de travaux. Le permis de construire sera déposé en décembre, « pour une période de travaux d’au moins 18 mois », prévient Anne Lacoste.

Au programme, la rénovation du bâtiment principal, la reconstruction du bâtiment annexe et la construction d’un bâtiment de quatre étages pour la conservation des archives. Si l’Institut ne devrait rouvrir ses portes en mode rénové qu’en 2024, il continuera pendant tout le temps des rénovations à proposer des expositions hors-les-murs.

La salle sur les portraits de détenues de Bettina Rheims.
La salle sur les portraits de détenues de Bettina Rheims. - PHOTO PIB

Perspectives, du 7 octobre au 5 décembre. Du mercredi au dimanche, de 11 h à 19 h. 11 rue de Thionville à Lille.

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