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Photoshop restaure automatiquement vos vieilles photos grâce à un filtre neuronal

La nouvelle version de Photoshop d’Adobe dispose d’un nouveau filtre neuronal capable non seulement de rétablir les teintes originales et éliminer les éraflures et autres dommages qu’ont subis vos vieilles photos. Mais aussi de détecter, sélectionner, retirer, ajouter du contenu comme jamais.

Adobe fait un pas important dans la restauration des vieilles photos. Lors de sa conférence MAX, l’éditeur logiciel américain, connu pour son logiciel Photoshop, a présenté une nouvelle fonction appelée « Restauration de photos ». Conçue à partir de l’entraînement d’une IA sur des milliers d’images abimées, cette fonction permet de retirer facilement les « éraflures et autres imperfections mineures » de vos vieilles photos. Elle peut aussi rétablir les teintes d’origine des photos jaunies. Produits issus de réactions chimiques, les photos argentiques d’antan reposent sur des substrats (le papier) qui change dans le temps et réagit aux conditions extérieures – lumière, température, humidité. De plus, ces supports s’abîment, soit par les manipulations intempestives ou le mauvais stockage.

La restauration de photos n’est pas une brique anodine de Photoshop. Car ce logiciel avant tout utilisé par les professionnels (et les passionnés d’images) est la référence du marché. Et l’outil principal de nombreux services payants de restauration d’image. Quand vous faites appel à un pro pour réparer vos photos, c’est le logiciel d’Adobe qu’il utilise. Or, la manipulation de ces images qui doivent coller à la réalité et leur réparation sont des processus qui consomment beaucoup de temps. Et donc d’argent. En automatisant ainsi cette tâche, Adobe va soulager les professionnels qui passent leur journée à utiliser les différents « tampons » de Photoshop. Avec potentiellement, pour vous (pour nous !), une possible baisse du prix de leur service.

Flopée de nouveauté, l’IA partout

Il ne s’agit évidemment pas de la seule fonction ajoutée à Photoshop cette année. Comme à l’accoutumée lors de sa conférence MAX, Adobe a fait feu de tout bois en lançant des fonctions en pagaille. Citons notamment l’amélioration de ses outils de sélection, dont la précision va désormais jusqu’au niveau des cheveux (!) des sujets. Mieux encore, le nouvel outil « comprend » ce qu’est un humain et fait la différence entre les différentes parties d’une même personne et de la planche de surf que celle-ci transporte.

Dans la catégorie « surnaturel », Photoshop a amélioré son outil d’effacement de sujet et de recréation de contenu. Une « simple » sélection intelligente d’une personne dans une image accompagnée d’un Shift+Suppr fait ainsi disparaître un bodyboarder en recréant derrière la mer avec ses vagues et son écume. Le point de commun de toutes ces fonctions est évidemment l’IA. Adobe est toute voile dehors dans l’amélioration et la création de filtres et d’algorithmes améliorés par le biais d’apprentissage machine et autre apprentissage profond. Et sa stratégie long terme d’introduction régulière d’amélioration porte ici ses fruits : dans le domaine des outils professionnels de sélection et d’amélioration d’image, Adobe n’a absolument aucun concurrent qui lui arrive à la cheville. Un gonflement de muscles qui vient sans doute de la montée ces dernières années de concurrents crédibles sur l’édition et la création simple tels que les excellents outils d’Affinity.

L’iPad de plus en plus important pour Adobe

Initialement une déclinaison très light de la version PC, Photoshop pour iPad se renforce cette année de très nombreux filtres. Du retrait de l’arrière-plan en un clic, en passant par le remplissage d’après contenu. Ou encore les outils de sélection des sujets humains et les ajustements de couleur automatique : de très nombreux outils arrivent sur la tablette d’Apple, de plus en plus prisée des graphistes et autres photographes. Car l’iPad profite ici des qualités de ses défauts : le fait que la tablette soit peu adaptée au multitâche en fait une force pour les graphistes et retoucheurs qui peuvent ainsi rester concentrés sur leurs tâches.

La montée en puissance de la gamme « Pro » et les bénéfices (puissance, accès à disque dur externe, etc.) de ces dernières années en font un outil de plus en plus préféré aux ordinateurs classiques pour de nombreux créatifs. Et, comme sur PC/Mac, Adobe entend bien avoir – et conserver – une grosse longueur sur la compétition.

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Adrian BRANCO
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