Si vous vous intéressez depuis quelque temps à la photo, vos proches vous ont peut-être déjà étiqueté comme « le photographe ».  Dans ce cas, félicitations ! C’est à vous qu’on confie le cadrage des photos de famille, et vous êtes même le photographe commis d’office lors des voyages entre amis.

Que voulez-vous, c’est ce qui arrive quand on lit le blog à haute dose et qu’on progresse vite : vous vous êtes mis tout seul dans ce pétrin 🙂

Bref, il va falloir vous habituer aux remarques du type : « je n’ai pas pris mon appareil car [insérer votre prénom ici] a le sien ». C’est de très bon augure : un signe objectif que vos photos plaisent aux gens.

Préparez-vous car un beau jour, un proche va venir vous voir et prononcer cette phrase apparemment banale : « dis, je n’ai pas encore de photographe pour mon mariage, ça te dirait toi qui fait de jolies photos ? »

Je voudrais m’arrêter un instant sur ce qu’implique cette demande, qui – réjouissante au premier abord – est réellement lourde de conséquences ! Pour tout vous dire, n’étant pas photographe pro de mariage, j’étais bien embêté quand mon propre frère m’a posé cette question fatidique.

Explicitons déjà cette demande : un couple vous demande de photographier un événement important et unique dans leur vie. Ils partageront les photos de ce moment avec leurs proches, et les regarderont régulièrement pendant de longues années.

Disons que vous avez UN PEU une obligation de résultat 🙂 Bien sûr, on ne vous demande pas de trouver des cadrages de génie à chaque photo, mais :

  • vous devez réussir certaines photos clés (comme la sortie d’église par exemple)
  • vous devez produire des photos d’une qualité suffisante pour qu’elles restituent au mieux l’ambiance de cette journée si particulière (sinon autant demander aux invités d’envoyer leurs photos en fin de mariage, hein :D)
Photo de mariage sortie d'église
Vous êtes notamment attendus sur cette photo !
Licence CC BY-NC-ND 2.0 – Javier Bouzas

Dans cet article, je voudrais m’adresser d’abord à ceux qui sont comme moi des non-professionnels du mariage, sollicités par leurs proches pour photographier leur union. Tant mieux si certains d’entre vous auront le coup de foudre par la suite, et décident à terme de se professionnaliser.

Note : J’anticipe les commentaires en m’adressant aux photographes pros de mariage qui me liraient. Déjà : bonjour ! Et rassurez-vous, je ne vais pas encourager les amateurs à vous piquer votre travail, mais au contraire les sensibiliser à cette expertise qui demande de l’expérience et ne s’improvise pas. Pour les aider à faire le meilleur choix en toute connaissance de cause.
Je tenais à être très transparent là-dessus ; reprenons !

Définissez clairement votre rôle auprès mariés avant de donner votre réponse

Vous êtes donc un proche des mariés. La question est toute simple : « ce jour-là, serez-vous présent en tant que proche ou bien en tant que prestataire ? ». Détaillons ensemble ces deux cas de figure :

  • Vous mettez votre casquette de proche : les mariés ne peuvent attendre de vous ni une infaillibilité absolue sur les photos, ni un niveau de prestation digne d’un professionnel (quand bien même vous pourriez fournir ce niveau de prestation). Pourquoi ? Tout simplement parce que vous allez profiter du moment présent pour papoter avec les invités, savourer quelques délicieux petits fours et siroter des coupes de champagne. Pendant ces temps conviviaux, la vie continue autour de vous et des photos vont inévitablement vous échapper. C’est mécanique, c’est mathématique !
  • Vous mettez votre casquette de prestataire (même si vous êtes un proche) : vous n’êtes là QUE pour les photos. Dans ce cas, il est préférable d’agir d’emblée comme un pro : avoir un statut de type auto-entrepreneur, faire un contrat avec vos mariés, facturer dans les prix du marché, et avoir quelques mariages au compteur (faits en suivant le premier cas de figure). Et évidemment, avoir un matériel qualitatif et fiable (j’y reviens plus tard), car vous vous engagez sur un résultat.
Photo de mariage pendant le cocktail

Si vous êtes prestataire, adieu les conversations, les coquilles Saint-Jacques, les bons vins : vous êtes désormais constamment en chasse photographique !

Pour le mariage de mon frère, j’ai choisi d’endosser le premier rôle. Je lui ai expliqué que la pression était trop grande, que je ne voulais pas faire mes premières armes sur son propre mariage, et que je voulais profiter du moment. Imaginez que je loupe une photo clé ? Je lui ai donc suggéré de faire appel à un photographe professionnel dont il aime le style et qui, lui, aura l’expérience. Et je me suis contenté de prendre des photos lors du cocktail, totalement détendu, quand le photographe officiel était parti.

Je trouve cette formule vraiment idéale pour apprendre : vous faites des photos « bonus », sans mettre en péril les photos d’un mariage. Ensuite, en regardant les photos officielles, vous pourrez voir comment les moments clés ont été photographiés et vous en inspirer.

Oui, car dites-vous bien que si un photographe professionnel de mariage fera sûrement de meilleures photos que vous, ce n’est pas parce qu’il est meilleur photographe que vous, mais qu’il a l’expérience du mariage. Il sait où se placer en sortie d’église, il sait par cœur les moments clés à capter absolument. Et un savoir-faire, ça s’apprend.

Je trouve qu’il est important d’être très clair avec vous-même et avec les mariés sur ces questions, et de résister à la tentation d’accepter dans la précipitation pour « faire plaisir », sans mesurer les vrais enjeux.

Et même si mes deux catégories de rôles peuvent paraître rigides, j’assume ! Car en mélangeant les genres du type : « je suis l’ami photographe officiel et je te fais un prix très bas tout en promettant des photos de qualité », tout le monde risque d’être frustré :

  • Vous d’abord, car vous n’avez au bout du compte ni la tranquillité d’esprit du proche (vous devez rester attentif pour les photos : exit les discussions avec vos cousins adorés), ni le statut du prestataire (vous êtes payé au lance-pierre pour un travail énorme, et vous n’osez même pas penser au temps cumulé de post-traitement qui vous attend !)
  • les mariés ensuite, car ils attendent au final à des photos dignes d’un photographe de mariage pro (même s’ils ne vous l’ont pas dit explicitement) sans en payer le prix. C’est ce qu’on appelle vouloir le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière. Si vous fournissez des photos moyennes où ratez quelques instants clés (c’est normal au début), ils risquent d’être frustrés mais de ne pas vous le dire car vous êtes un proche. Et une petite rancœur, ce n’est jamais très sain !

Voyez-vous comment le piège peut se refermer sur vous sans même que vous vous en rendiez compte. Heureusement, maintenant que je vous ai fait peur, ça ne peut plus vous arriver 🙂

Anticipez le déroulement, bétonnez la logistique

Maintenant que votre rôle est clairement défini, passons à la suite.

Appelez les mariés très en avance (quelques jours ou semaines avant) pour reprendre avec eux le déroulé de la journée en détail. Cela vous permettra d’identifier où vous devez être et à quel moment (la préparation de la mariée, les photos de groupe). Et aussi, en demandant préalablement aux mariés les photos clés qu’ils ont envie d’avoir (beaucoup de portraits avec les proches, des photos de couple ?), vous allez la fois les rassurer et vous mettre en confiance.

C’est bien connu, il est plus facile de satisfaire les besoins de quelqu’un si vous lui avez demandé auparavant !

Si le mariage a lieu loin de chez vous, arrivez la veille, prévoyez un logement confortable où vous pourrez bien dormir (votre maman dirait pareil !) Et pensez bien aux détails logistiques : être véhiculé peut-être judicieux pour ne pas dépendre de Tata Jeannine pour vous conduire d’un lieu à l’autre (qui en est à son troisième cocktail soit dit en passant !)

Quel matériel choisir ?

Prenez absolument un appareil Sony A7, tout le reste c’est de la m… Au revoir 😀

Je plaisante évidemment, et voici les conseils non exhaustifs que je peux vous donner :

  • le plus important : prenez un appareil que vous connaissez par cœur. Un mariage est le pire moment pour découvrir un boîtier. Imaginez-vous en train de fouiller dans les menus « mais comment diable augmenter les ISO » alors que les mariés sont en train d’échanger leurs vœux devant vous 🙂 Prenez un appareil qui est déjà le prolongement de votre main (et de votre œil) !
  • pour les objectifs, il y a plusieurs écoles.  Comme pour le boîtier, je vous conseille de prendre des objectifs avec lesquels vous avez déjà beaucoup shooté. L’avantage de bien connaître chaque objectif, c’est que vous savez instinctivement mieux composer avec, et vous avez déjà des habitudes inconscientes vis-à-vis d’une situation photo donnée (ce sont des réflexes subconscients). Ainsi, vous maximisez votre taux de photos exploitables.

    Je vous donne un exemple : j’aime bien mon fidèle 50mm pour faire des portraits, il me permet de rester assez proche de mon sujet. À f/4, je sais que la profondeur de champ est suffisante pour avoir tous les visages nets (ce qui n’est pas le cas à f/1.8 quand vous êtes trop proche, car la zone de netteté est très étroite). Autre exemple : je sais qu’à 16mm sur mon grand angle, j’évite de placer un visage en périphérie sous peine d’affreusement le déformer !

J’ai un faible pour l’ultra-grand angle qui permet de s’approcher, de jouer avec les lignes et de rendre la composition plus immersive !

Vous pouvez vous contenter d’un seul objectif équivalent 24-70mm f/2.8, ou faire comme moi avec un équivalent 16-35mm f/4 et un 50mm F/1.8, ou encore ne prendre que deux focales fixes. Il n’y a pas de loi sur le sujet 🙂 Je vous conseille quand même de vous limiter à deux objectifs max pour rester réactif !

  • faut-il deux boîtiers ? Pas forcément si vous êtes là comme un proche, car vous n’avez pas d’obligation de résultat. Mais la plupart des professionnels préfèrent, pour réduire la charge mentale (imaginez un instant que votre appareil se casse/est volé, vous êtes condamné à faire le mariage avec votre smartphone. Brrrr j’en ai des frissons !) Et aussi pour être plus réactif en n‘ayant pas à changer d’objectif. Certes, si vous photographiez avec deux focales fixes, avoir deux boîtiers se justifie peut-être plus que si vous avez un équivalent 24-70mm f/2.8. Personnellement j’aime bien avoir le 50mm sur un premier boîtier et le 16-35mm sur un autre. J’en ai un en bandoulière et un autre dans une pochette de ceinture. Autre détail : pensez à bien régler la date et l’heure sur les deux boîtiers. Vous me remercierez quand elles s’afficheront automatiquement par heure de capture sur votre ordinateur !
Harnais de portage appareils photo Cotton Carrier

Si vous voulez porter deux boitiers ET ressembler à un membre du GIGN, il y a ce harnais COTTON CARRIER. Je préfère un look plus discret 
  • pensez à la location pour avoir un second boîtier ! J’ai déjà loué des modèles haut de gamme pour une vingtaine d’euros la journée. Et si c’est un modèle de la même marque que votre appareil principal, l’ergonomie peut être presque exactement la même. En plus d’avoir un second boîtier, vous pouvez prendre un modèle qui permet de mieux monter dans les ISO ! La classe 🙂
  • Faut-il un flash ? Effectivement, la question se pose, car même avec des objectifs lumineux et un boîtier qui monte à 6400 ISO, vous pouvez manquer de lumière par moments (typiquement en intérieur, en Bretagne, un jour de tempête !) Vous savez sûrement que le flash direct, en plus d’être peu discret, peut gâcher la lumière ambiante de la scène ou donner un beau look « yaourt » à la peau de vos invités 😀
    Si vous vous y connaissez en flash, je vous conseille plutôt de le réserver au dancefloor, en mode TTL. Et puis comme la danse se prolongera jusqu’au bout de la nuit, vous aurez davantage le droit d’expérimenter que lors de l’échange des alliances !

Repérez les lieux et les protagonistes

Ça rejoint mon premier conseil sur la logistique, dont le but ultime est de vous rendre plus serein et efficace. L’idéal est d’arriver la veille et de rencontrer les mariés et leur famille de manière informelle, alors que les invités ne sont pas encore présents.

Ainsi, vous serez officiellement identifié comme le photographe auprès d’eux, ce vous serez plus à l’aise pour les prendre en photo le lendemain.

Soyez à fond dans le moment mais tenez sur la durée  

Le jour J, vous serez hyper-concentré pour ne rater aucun moment. Je vous conseille de déclencher par petite rafales, car plus il y a de personnes sur une photo, plus la probabilité est grande d’en avoir une qui ferme les yeux ou une autre qui fait une tête bizarre 🙂

Si vous avez un hybride, vous avez la chance de pouvoir déclencher silencieusement !

Tout au long de la journée, essayez de vous mettre dans les bottes des mariés : quelles photos leur feront plaisir ? Probablement celles qui montrent des émotions sur les visages, et des portraits des proches qui étaient présent ce jour-là. Chassez ces moments-là.

Ce que je veux dire, c’est que vous aurez plus de chance qu’ils aiment vos photos si votre approche est davantage centrée sur leurs besoins que sur les vôtres (autrement dit, vous êtes plus dans une démarche de photographe commercial que de photographe auteur : regardez cette vidéo de Laurent qui précise bien ma pensée).

Bref, si vous tentez des cadrages audacieux, que vous avez une démarche photographique inhabituelle, pas sûrs que les mariés s’extasient dessus. Et même bien souvent, vos images préférées du mariage seront différentes des leurs. Dites-vous que vous êtes là davantage pour des photos souvenir, que pour construire un projet photo 🙂

Photos alliances mariage
Certaines photos sont « vues et revues » certes, il n’empêche qu’elles feront plaisir aux mariés – Licence CC BY 2.0 – Barney Moss

Vous allez donc devoir maintenir votre attention pendant de longues heures et sans surprise, ça va vous pomper pas mal d’énergie. Soyez conscient que vous avez besoin de tenir sur la durée : buvez régulièrement (de l’eau, quoiqu’une seule coupe de champagne peut vous rendre plus créatif 😀) et profitez des temps morts pour vous restaurer.

N’hésitez pas à demander aux gens de faire des portraits

Comme je vous disais plus haut, les mariés sont souvent demandeurs de portraits avec leurs proches. Ce sont des photos assez bateau à faire, mais encore faut-il les faire 🙂 Le cocktail est un moment souvent bien adapté car les gens ne mangent pas et plus facile de figer des expressions chaleureuses :

  • En cas de grand soleil en extérieur, faites attention aux ombres disgracieuses sur les visages. Solution : placez les sujets en contre-jour
  • S’il n’y a pas assez de lumière et que vous devez ouvrir beaucoup, faites attention à bien vous reculer pour ne pas avoir certains visages flous. Je me suis déjà fait piéger à 50mm f/1.8 !
Quand le soleil est au zénith, les ombres dures sur le visage de vos sujets – comme ici – seront très compliquées à récupérer en post-traitement. Placez-les plutôt en contre-jour : oui c’est contre-intuitif ! Licence CC BY-SA 2.0 – Caomai

Initiez une photo de groupe en étant ferme mais sympa

Réfléchissez comment bien faire cette fameuse photo de groupe. Elle fait partie des photos clés. L’objectif est que tous les visages des invités soient visibles et nets. Ce n’est pas gagné quand tout le monde se met devant vous en troupeau !

  • Si vous ne pouvez pas vous surélever, deux solutions : placez les invités sur des marches d’escalier (c’est facile à la mairie), ou bien demandez aux plus jeunes de se mettre devant accroupis pour étager les visages en mode « photo de classe » 🙂 Dans ce cas, ne vous rapprochez pas trop du groupe pour minimiser les effets de perspective (sinon les gens devant auront une taille beaucoup plus grande par rapport aux gens derrière).
  • Si vous pouvez vous surélever (terrasse, balcon), shootez en plongée les invités
Photo de groupe
La bonne vieille technique de la photo de classe 😀
Licence CC BY-NC 2.0 – StreetsofWashington

Maintenant que vous avez bien tout le monde dans le cadre :

  • Fermez suffisamment votre diaphragme pour que tout le monde soit net !
  • Faites des rafales à chaque fois. Pour avoir la photo ou tatie Jeannine et oncle Jean-Michel ont tous les deux les yeux ouverts et vous regardent en même temps 🙂
  • N’hésitez pas à faire deux photos : l’officielle (les gens sont souriant normaux) et l’officieuse (les gens font n’importe quoi !) Ça fera plaisir aux mariés.

Enfin, vous pouvez demander aux mariés d’initier le mouvement pour faire cette photo de groupe. Ensuite, parlez suffisamment fort aux invités, avec le sourire mais avec assurance, comme si vous faisiez de la direction d’acteurs !

Sauvegardez vos images avant de partir

Certains photographes de mariages ne jurent que par les appareils à double slot de carte SD. Mais certains appareils milieux de gamme n’ont parfois qu’un seul slot, alors comment faire ?

Il est vrai que si vous n’avez qu’un seul slot, vous photos restent particulièrement vulnérables tant qu’elles n’existent que sur ce morceau de plastique ! Trois conseils à ce niveau :

  • Prenez avec vous un ordinateur portable et un disque dur externe, sauvegardez vos cartes SD pleines pendant les temps morts du mariage. Au moins, vous avez déjà deux copies de vos photos.
  • Faite une troisième copie des photos sur un support différent le plus vite possible (idéalement sur disque dur externe avant de quitter le mariage). Enfin, placez chacune des copies dans des endroits séparés. Par exemple, je garde mes cartes SD sur moi, l’ordinateur est dans le sac et le disque dur dans la voiture 🙂 Comme ça, même si vous vous perdez vous-même, vos photos survivront ^^
Étui de rangement pour cartes SD
L’étui que l’utilise pour ranger mes cartes SD. Et je l’attache à un passant pour qu’il ne me fausse pas compagnie. Pour du rigide, regardez les étuis chez PELI

Et je ne suis pas le seul paranoïaque, j’ai déjà entendu des photographes anglo-saxons dire :

« Your data does not exist as long as you don’t have three copies”, c’est à dire « vos données n’existent pas tant que vous n’avez pas trois copies »  

Et continuez à être paranoïaque en faisant vos sauvegardes une fois rentré chez vous.

Donnez un délai de livraison tenable

A la fin du mariage, ne vous précipitez pas pour livrer les photos. Pour ma part, un délai de de 2 à 3 semaines ne me choque pas du tout. Trois avantages :

  • vous reposer ! Si vous avez mis du cœur à l’ouvrage, vous serez fatigué physiquement et psychologiquement en fin de mariage. Il est important de laisser la tension redescendre et la motivation remonter avant de toucher aux photos. Rien de pire que de faire le post-traitement sous la contrainte : d’ailleurs, ça se verra !
  • mettre de la distance émotionnelle avec vos images. Vous l’avez peut-être déjà vécu : vouloir garder absolument une photo car on a mis plus d’effort à la faire. Vous serez plus objectif à l’editing (comprenez « tri ») en laissant un peu de temps passer
  • laisser les mariés vraiment désirer les photos, il n’en seront que plus contents !

Ne livrez que vos meilleures photos

Voilà un conseil que vous avez sans doute déjà entendu.

Essayez de ne pas livrer trop de photos, au risque de diluer l’intérêt. Pour une journée, je trouve que 500 photos est beaucoup trop, difficile de maintenir son attention pour les regarder toutes en une fois !

Pour faire un bon editing, essayez de penser plus en termes d’expérience globale, que de « belles photos individuelles ». Si vous voulez, vous pouvez voir votre sélection comme un reportage de cette journée : en la parcourant, les gens auront l’impression de revivre cette journée en accéléré. Ainsi, chaque photo a son importance.

Et même si cette photo d’un détail de décoration n’est pas exceptionnelle en soi, peut-être faut-il l’inclure, car en montrant la décoration de la table, elle contribue à raconter l’histoire du mariage

Photo de détail du mariage

Livrez vos photos correctement

Quand votre sélection sera enfin prête, il est temps d’envoyer aux mariés !

Vous pouvez utiliser WeTransfer ou service similaire, mais la durée de vie du lien est souvent limitée à 7j dans la version gratuite. A coup sûr, quelqu’un va vous redemander le lien après expiration 🙂

Je vous suggère plutôt Pixieset, un outil gratuit qui vous permet d’envoyer le lien d’une galerie en ligne aux mariés : ils pourront d’abord définir certaines photos comme privées, pour qu’elles n’apparaissent pas dans la galerie destinée aux invités. Vous enverrez ensuite un lien à tout le monde.

Exemple de galerie photo en ligne
Cliquez sur l’œil barré et hop la photo disparaît de la galerie pour les invités !

Voyez-vous, la mariée n’a pas forcément envie que ses collègues de travail voient toutes les photos de sa préparation !

Donnez envie aux mariés de faire des tirages

On dit souvent que la différence entre bon et excellent est dans les détails.

Alors pourquoi ne pas faire imprimer quelques-unes des photos en format carte postale sur papier RC (à peine 1€/photo en général) et les envoyer aux mariés ?

C’est un bon moyen de leur donner envie d’imprimer leurs photos, ou même de faire un livre. Sinon, croyez-moi, il y a un fort risque qu’ils remettent à plus tard.

Et surtout, faites-vous plaisir en photographiant !

Pour conclure, je reprends le credo du blog, car là est le plus important. AMUSEZ-VOUS !

J’espère que cet article vous aidera à mieux vous préparer pour vous faire plaisir sur le terrain. Si vous avez un retour d’expérience à partager ou besoin d’une explication complémentaire, laissez-donc un commentaire, ça en aidera plus d’un 🙂 Maintenant, à vous de trouver le savant dosage entre préparation, concentration et fun !

 

 

Clément Belleudy
Je connais Laurent depuis le tout début d’Apprendre.Photo. Depuis 2020, je lui prête main forte sur la création de contenu, et comme apprendre est plus efficace en s’amusant, j’ai à cœur de créer des contenus pédagogiques et plaisants à lire, sans jamais trop se prendre au sérieux !
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